Résumé : Si Tayeb, outré par l'injustice de sa femme envers sa bru, lui reproche sa mauvaise conduite. Lla Kheïra est si surprise qu'elle prend à témoin son fils. Mahmoud, de son côté, donne raison à son père. La vieille femme est au bord de la crise de nerfs… 22eme partie Lla Kheïra se prend la tête entre les mains : - Tu entends Mahmoud ! Tu entends… Ton père défend Fettouma et me fait des reproches. Acceptes-tu ça mon fils ? Mahmoud, qui avait suivi toute la scène le cœur battant la chamade, pousse un soupir avant de répondre : - Père a raison. Tu es trop dure avec Fettouma. Lla Kheïra est au bord de la crise de nerfs. Elle se met à vociférer d'une voix étranglée à l'encontre de sa bru : - Vois ce que tu as fait petite sorcière. Tu as ensorcelé mon fils et maintenant mon mari. Ma maison, qui était un havre de paix, et devenue la risée du quartier. Elle se lève et rejette les franges de son foulard dans son dos. - En tout cas, moi, je ne reste pas. Je vais partir chez ma fille Malika. - Tu n'iras nulle part, lui lance Si Tayeb. - Mais… - Tu n'iras nulle part sans mon autorisation femme ! Lla Kheïra se redresse : - Tu oses me sermonner devant elle ? - Je ne te sermonne pas. Je sais ce que je fais et je te connais trop. Cela fait plus d'un quart de siècle que nous sommes mariés Kheïra. - Oui. Tu me connais trop. Mais tu ne connais pas encore assez Fettouma. - Fettouma est ma fille. Je l'ai bercée dans mes bras alors qu'elle ne marchait pas encore. Tu ne peux nier qu'elle est à peine une jeune adolescente qui ne pourra jamais faire face à ton terrible caractère. Lla Kheïra, les mains sur les hanches, ne rate pas l'occasion pour lancer : - Au moins moi, à son âge, j'avais déjà un enfant. Un garçon de surcroît. Rappelle-toi donc Si Tayeb, tu en étais fier comme un pacha. Par contre elle… - Tu rêves ou quoi ? Ces jeunes gens n'ont même pas une année de mariage ! - Et alors, cela ne suffit-il pas pour concevoir un enfant ? - Crains Dieu femme. C'est lui qui décide pour nous. Nous ne faisons que suivre Sa volonté. Mahmoud avait le teint blafard. Il transpirait à grosses gouttes. Il jette un coup d'œil suppliant à Fettouma, qui baisse les yeux. Et pour calmer tout ce monde, il se lève : - Père, je crois qu'il est grand temps pour nous de retourner au magasin. à suivre Y. H.