Des actions d'envergure sont en cours pour identifier les têtes de réseau dans la capitale. Des actions qui auront un impact direct sur les autres filières basées à l'intérieur du pays. La panique gagne les cambistes. Mieux, leurs biens, acquis dans le cadre du blanchiment, feront l'objet de saisies systématiques et conservatoires. “Nous avons engagé plusieurs opérations similaires à celle que nous avons traitée à Hydra. Tous les cambistes seront appréhendés sur-le-champ où cela relève de la compétence de la Gendarmerie nationale. Mieux, nous allons, à chaque opération ou à chaque interpellation, procédé à des enquêtes minutieuses sur les biens financiers et immobiliers des personnes incriminées. Le trafic de devises et les dégâts collatéraux que cela a induits directement sur la société et l'économie a trop perduré !” C'est ce qu'a déclaré, jeudi soir, le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Alger, Mostefa Tayebi, à l'issue de la 40e opération coup-de-poing menée dans les quatre coins de la capitale. M. Tayebi, qui a révélé qu'une autre opération a été menée avec succès à El-Harrach, a estimé que “ces actions s'inscrivent dans le temps et toutes les personnes interpellées seront présentées devant la justice”. En effet, à El-Harrach, une personne, qui s'avère être la tête du réseau dans la banlieue d'Alger, a été arrêtée mercredi dernier. Vendeur de cosmétiques de son état, cet individu a fait l'objet d'une saisie conservatoire de tous ses biens en attendant les résultats de l'instruction juridique et l'enquête que la GN devra incessamment mener sur ses biens. FSelon M. Tayebi, en plus de 700 000 dinars algériens saisis, les enquêteurs ont découvert dans son local commercial 2 machines à compter les billets, du dollar américain, de la livre sterling et de l'euro. “Des descentes seront opérées dans tous les lieux où le trafic de devises fait encore des ravages”, persiste notre interlocuteur, qui précise que les réseaux de trafic de la fausse monnaie subiront le même sort. D'ailleurs, lors de cette opération, 4 émigrés clandestins ont été appréhendés pour trafic de fausses coupures de billets de banque dans la localité de Dar El-Beïda. Selon les premiers éléments de l'enquête, les billets saisis, des coupures de 500 euros, sont des faux. Nous acheminons-nous vers des arrestations en série des cambistes et le démantèlement des filières qui ont longtemps sévi dans la capitale ? La question, récurrente depuis quelques mois, mérite d'être posée d'autant qu'au sein des cambistes, la panique est grandissante et le marché parallèle de la devise risque de connaître des chamboulements de fond. À ce propos, persistera encore M. Tayebi, “tous les revendeurs de monnaie étrangère seront appréhendés et non contrôlés comme le comprennent certains. Nous allons sévir et nous irons jusqu'au bout des actions et des opérations que nous avons engagées !”