Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) organise demain, à la salle des conférences de l'UGTA, à Alger, sa convention de la région Centre. Quelque 700 militants des wilayas du centre, Alger, Tizi Ouzou, Chlef, Blida, Aïn Defla, Médéa, Djelfa…, prendront part à cette rencontre organique qui sera marquée par une intervention du président du parti, Saïd Sadi. La séance inaugurale, prévue à 9h30, sera ouverte à la presse. Cette activité partisane est inscrite dans le sillage des précédentes conventions : celles de l'Est, de la Kabylie et de l'Oranie. Seront débattus, lors de cette rencontre, quatre thèmes majeurs : l'état de la nation ; le RCD aujourd'hui ; la crise de Kabylie : données actuelles ; et, enfin, l'élection présidentielle de 2004 : enjeux et perspectives. “Ces quatre thèmes majeurs devront permettre aux militants du Rassemblement de débattre l'ensemble des questions qui intéressent le devenir de notre pays, Etat, nation et société”, explique le chargé de communication du parti, Hamid Lounaouci. À ceux qui reprochent aux démocrates d'avoir déserté le terrain politique, Lounaouci rétorque : “Il faut rappeler que, bon an mal an, depuis 18 mois, le RCD, que d'aucun disent sur le recul, reste le parti qui a tenu ses réunions statutaires, qui a pris plus d'initiatives politiques et qui a régulièrement alimenté la scène publique en propositions concernant le devenir de la nation, loin des turbulences conjoncturelles. Le RCD reste un repère pour l'opinion nationale. Depuis le 31 octobre dernier, date de la tenue de la convention nationale à Tipasa, divers regroupements sont organisés pour décliner l'ensemble des réflexions et des propositions sur tout le territoire national.” Comme pour dire que son parti restera toujours à l'avant-garde du combat politique, Lounaouci soutient : “Le RCD compte continuer d'être une force de proposition, loin des turpitudes qui secouent actuellement le sérail politique. Nous entendons porter, aujourd'hui, un regard critique sur l'état de la nation, mais nous entendons, en même temps, ouvrir des perspectives pour le pays.” Lounaouci ne semble pas particulièrement agréer que tous les projecteurs soient braqués sur cette guéguerre au sein du FLN. “Les polémiques, les turbulences et les immoralités qui caractérisent aujourd'hui la scène politique doivent cesser d'être le noyau autour duquel doit se construire la vision politique nationale.” Et d'enchaîner : “Le RCD entend demeurer la force d'opposition démocratique autour de laquelle se cristallisent les énergies républicaines qui gardent l'espoir d'une restabilisation de la nation et de la construction d'un véritable Etat démocratique et social.” D'autres activités sont inscrites dans l'agenda du RCD. D'abord, la convention de l'immigration qui se tiendra les 26, 27 et 28 septembre 2003. Ensuite, un colloque international portant sur les relations euro-méditerranéennes pour le 16 octobre à Alger. Et enfin les états généraux des patriotes républicains prévus pour les 30 et 31 octobre 2003. “C'est là que le RCD invitera l'ensemble des segments sociaux qui se reconnaissent dans le combat républicain. L'objectif est de créer une dynamique face aux islamistes et face aux conservateurs du système. Car, il y a nécessité de faire immerger en Algérie un courant qui est une majorité sociologique qu'il faudra transformer en majorité politique.” A. C.