Le président du Mouloudia d'Oran, Tayeb Mehiaoui, et son entraîneur, Si Tahar Chérif El-Ouazzani, ont eu un très vif échange verbal, lundi soir vers 22h, au siège de l'entreprise d'automobiles que dirige le premier nommé. Plus qu'une simple altercation successive à un désaccord sur un sujet précis, cette dispute au cours de laquelle le ton est vite monté et chacun des deux antagonistes a employé des termes assez violents symbolise, en fait, la relation qui caractérise la collaboration entre les deux hommes. Le lendemain, c'est-à-dire, hier matin, tout semblait normal puisque chaque partie de ce conflit interne faisait comme si de rien n'était, l'entraîneur ayant dirigé ordinairement sa séance quotidienne d'entraînement. Or, dans les coulisses du Mouloudia d'Oran, personne n'ignore que le président Tayeb Mehiaoui a vu d'un très mauvais œil l'obtention par Si Tahar Chérif El-Ouazzani de la fameuse dérogation de la LNF lui permettant de coacher son équipe du banc de touche. L'on attribue même au président Mehiaoui l'intention d'avoir voulu mettre fin aux fonctions de son entraîneur au cas où l'équipe avait perdu à Sétif. Tous les proches du club d'El-Hamri savent qu'un éventuel faux pas du MCO à l'avenir, même à l'extérieur, pourrait valoir un limogeage à Chérif El-Ouazzani, le président Mehiaoui n'attendant qu'une telle occasion “propice”. C'est d'ailleurs cette “attitude de méfiance” à son égard qui aurait incité Chérif El-Ouazzani à aller s'expliquer avec son premier responsable, d'où l'accrochage de lundi soir. Le fort attachement de l'imposante masse populaire mouloudéenne à son ancien capitaine emblématique et actuel entraîneur qu'est Si Tahar Chérif El-Ouazzani semble, ainsi, avoir contraint le président Mehiaoui à tempérer ses ardeurs et à faire preuve de davantage de retenue.