Sept personnes dont le chef du bureau du mouvement des véhicules à la daïra de Hmadna, dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, appartenant à un réseau national de falsification de documents de base de véhicules, ont été écrouées par le juge d'instruction près le tribunal de Bordj Bou-Arréridj. Ces individus, originaires de plusieurs wilayas, font partie d'un réseau spécialisé dans la falsification des documents officiels et administratifs, agissant sur tout le territoire national. Ce dernier est composé de dix membres, dont un a été mis sous contrôle judiciaire et deux laissés en liberté provisoire, parmi eux des repris de justice, des chômeurs, un commerçant, un journalier et un fonctionnaire de la poste à Bordj. Ils étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, falsification de documents de base, imitation de cachets officiels, escroquerie et usurpation d'identité. Le réseau activait dans les wilayas de Djelfa, Oran, Alger, Laghouat, M'sila, Sétif, Guelma, Mostaganem, Blida, Médéa, Bouira et même au niveau international puisque ses membres falsifiaient des actes de décès envoyés aux autorités françaises. L'écheveau de cette affaire a commencé à se démêler, selon le dossier de l'enquête, lorsque les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'El- Bordj ont reçu des informations faisant état de la circulation de faux documents officiels et administratifs. Ainsi les enquêteurs après des investigations minutieuses ont pu identifier le cerveau du réseau, un homme âgé de 48 ans et natif de la wilaya de Batna résidant à El-Bordj et ont pu ainsi localiser son “atelier” dans son propre appartement. La perquisition de son domicile a permis la découverte d'une vraie administration parallèle. Les enquêteurs ont saisi un lot important de documents dépassant 408 documents dont 22 exemplaires de déclaration de vente de véhicules, 5 exemplaires de certificat de décès en langue française et arabe, 26 copies de carte d'identité, 9 exemplaires de certificat de résidence, 36 exemplaires de carte d'identité, 8 exemplaires de vignette automobile, 42 récépissés de dépôt de dossier de véhicule, 46 exemplaires de certificat d'assurance automobile, 135 copies de carted'immatriculation, 46 exemplaires de permis de conduire, des actes de dédouanement, 37 exemplaires d'actes de vente de véhicule, 14 copies de passeport et plusieurs autres documents administratifs falsifiés. Un des membres du réseau a avoué lors de l'enquête avoir falsifié 100 dossiers de carte d'immatriculation et 20 actes et procuration de vente de véhicules, notamment des camions, des tracteurs, des voitures de luxe et du matériel pour travaux publics (grues et machines), ainsi que les véhicules loués en falsifiant leurs documents de base. Le réseau activait à l'extérieur du pays aussi. Il procédait à la falsification de la fredha (héritage) et des actes de décès destinés aux autorités françaises. La perquisition de “l'atelier” a permis aux gendarmes de saisir un micro-ordinateur, des imprimantes sophistiquées, des documents administratifs de véhicules, des scellés de contrefaçon et un ensemble de CD-ROM contenant des copies de cartes grises et des formulaires administratifs.