Depuis l'arrestation de Julian Assange, le fondateur-éditeur de WikiLeaks, le 7 décembre dernier au Royaume-Unis, les attaques de sites internet d'institutions bancaires se sont multipliées. MasterCard, PayPal, Visa, Amazon et bien d'autres institutions qui avaient décidé de ne plus héberger les serveurs de WikiLeaks ou d'arrêter toutes transactions envers les comptes de ce dernier sont actuellement l'objet de cyber-attaques visant surtout la parution de leurs sites internet sur le web. Selon les responsables de Visa ou ceux de Mastercard, qui avaient décidé de ne plus accepter de transactions relatives aux donations pour WikiLeaks, les cyber-attaques n'ont concerné que les sites internet, vitrines de leur compagnies, sans altérer les processus de transactions qui se trouvent hors de portée des hackers, étant hébergés sur différents serveurs, ne permettant aucun accès possible à partir du net. Les hackers, qui n'auraient pas admis que Julian Assange soit mis en détention provisoire après que le juge de la cour de Westminster lui a refusé la liberté sous caution, seraient derrière ces tentatives de rupture de lignes. Pour les supporters de Julian Assange, son arrestation est perçue comme “une conspiration” entre la Suède et les Etats-Unis, surtout qu'une fois que les motifs de la plainte pour viole ont été dévoilés, la crédibilité de légitimes poursuites judiciaires s'étant retrouvée contrebalancée par des faits qui semblent pour le moins peu probants. Entre autres, il a été reproché au fondateur de WikiLeaks d'avoir “eu des relations sexuelles sans utiliser de préservatif, mettant ainsi en danger la santé de ses partenaires”. Aussi, la plainte qui a été abandonnée en août dernier puis reprise à travers une instruction qui a duré plus de 2 mois a aussi fait l'ingrédient du “coup monté” que les supporters de Julian Assange dénoncent à présent en lançant “opération Payback” en représailles, utilisant Facebook et Twitter pour communiquer entre eux. Ainsi, les sites internet suédois dont celui du bureau du procureur ont été parmi les premiers à faire les frais de ces cyber-attaques. Julian Assange avait aussi lui-même menacé la communauté internationale de rendre publics bien plus de vidéos et de documents sensibles, sans la moindre censure, dans le cas où quelque chose lui arriverait, à lui et au site internet WikiLeaks, dont les serveurs tournent encore à plein régime en Suisse, en Suède et aux Pays-Bas. Il a annoncé avoir permis à ses supporters, plus de 100 000 personnes, et à des propriétaires de sites internet, aujourd'hui plus de 1 368 sites “miroirs”, de télécharger un dossier “assurance” qui contient bien plus d'informations secrètes dont des vidéos, vraisemblablement d'hélicoptères, de massacre de civiles en Afghanistan cette fois-ci, que l'armée américaine aurait perpétré, des dossiers relatifs à Bank of America, l'un des géants de l'industrie financière américaine, qu'un haut responsable au sein de ladite banque lui aurait remis et des dossiers pour le moins scandaleux sur l'activité de BP (British Petrolium) et d'autres compagnies dans le domaine de l'énergie. Des vérités sur la prison de Guantanamo Bay feraient aussi partie du lot. Le dossier spécial nommé insurance.aes256, de Julian Assange, est pour le moment fortement encrypté et difficile à “craquer”, selon ceux qui ont déjà tenté d'atteindre son contenu. Seul un mot de passe qui serait envoyé à tous ceux qui l'on téléchargé, pour le cas où quelque chose de fâcheux arriverait à WikiLeaks et à son fondateur, pourrait activer le contenu de ce dossier. “Si quelque chose nous arrive, les parties de la clé (du mot de passe) seront envoyées automatiquement. De plus, le portail des archives des câbles est entre les mains de multiples organisations d'informations. L'histoire l'emportera”, avait annoncé Julian Assange peu avant de se rendre à la police britannique. Sinon, une seconde comparution devant le juge est prévue pour le 14 décembre prochain suite à l'introduction d'une nouvelle demande de liberté sous caution après que la première demande avait été rejetée pour raison de “risque de fuite”, Julian Assange n'ayant pu fournir aucune adresse permanente valable au regard de la cour de Westminster. Selon son avocat britannique Mark Stephens, qui lui rend visite quotidiennement au centre de détention, Julian Assange “se porte bien”, mais aucune information sur le nombre ou la qualité des personnes qui lui auraient aussi rendu visite n'a été rendue publique. Il est fort possible que des négociations soient en cours avec le fondateur de WikiLeaks qui a décidé, avec l'aide de ses avocats, de s'opposer à la procédure d'extradition vers la Suède. Mark Stephens confirme aussi que les cyber-attaques de ces derniers jours n'ont pas été demandées par son client, tout en soulignant encore que les plaintes déposées contre Assange sont “minces” et que Marianne Ny, le procureur en charge du dossier en Suède, ne lui a permis en aucun cas de consulter les preuves dans les deux cas de viol retenus contre son client.