L'inauguration a eu lieu, vendredi à 17h, au Théâtre régional de Batna. Placée sous le thème “Ouverture et continuité”, cette édition, du 10 au 18 décembre 2010, compte onze représentations en langue amazighe. Ce sont huit wilayas qui prennent part à l'édition 2010 de ce festival : Batna, sept wilayas participent à cette 2e édition : Tizi Ouzou, Béjaïa, Oum El-Bouaghi, Mascara, Tamanrasset et Ghardaïa entre théâtres régionaux (cinq) et associations et autres compagnies théâtrales (six). C'est en présence du représentant de la ministre de la Culture et du commissaire du Festival national du théâtre amazigh, Mohamed Yahiaoui, que la cérémonie d'ouverture s'est déroulée au Théâtre régional de Batna, en présence d'une foule nombreuse. Pour cette première soirée, les spectateurs étaient invités à suivre un ensemble de danses folkloriques exécutées par une troupe de la ville de Batna. Intitulé la Source de lumière, ce spectacle, reflétant notre héritage culturel et traditionnel, était composé de six tableaux. C'est l'histoire d'habitants de village en quête de lumière, qu'ils avaient perdue pour avoir caché la vérité et prôné l'omerta, la loi du silence. C'est une succession de différentes danses traditionnelles que cette troupe a présentées. Prenant la parole, le commissaire du festival a rendu hommage au chantre du théâtre amazigh, Mohand Ouyahia, dit Mohya, pour qui est dédié la deuxième édition de ce festival. Il rappellera aussi les objectifs assignés au festival, avant de passer à la présentation du jury de l'édition 2010 et à la remise de prix à des hommes et des femmes du quatrième art : Ahmed Khoudi, Fadila Assous, Fouzia Aït El-Hadj, Khaled Bouali et Mohamed Bouiche. Cette année, sur les onze textes des pièces de théâtre présentes dans ce festival, six sont écrits en tamazight. Les cinq autres sont des traductions vers le tamazight. Un véritable défi est relevé à l'occasion de cette deuxième édition du Festival national du théâtre amazigh de Batna. Il y a tout juste quelques années, personne n'aurait cru voir autant de jeunes écrivains et dramaturges prendre la plume et produire en langue amazighe un nombre appréciable de textes. Effectivement, ce rêve caressé depuis des années s'est matérialisé, pourvu que les efforts se poursuivent. C'est un travail de longue haleine qui vient de porter ses fruits. Certes, le parcours était rude, mais il a donné de son fruit : la production théâtrale en langue amazighe a pris la relève. Parmi les pièces participantes, nous pouvons citer Akouwar Amenhous (le douar infortuné) du TR Batna, texte écrit par Ali Bouchareb et mis en scène par Ali Djebara, Tilel'li (liberté) du TR Mascara, texte et mise en scène de Lamri Kawane, Termizine, du centre culturel Mohamed-Ali-Debbouz de Beriane (Ghardaïa), texte et mise en scène de Salah Oul-Hadj Mohamed Lamine, la pièce Thamem't thou warzizi (le miel et la guêpe) du centre culturel d'El-Madher, texte de Messaoud Hejira et mise en scène de Lahcène Chiba… Les thèmes abordés dans ces pièces sont variés et essentiellement d'ordre social. Neuf jours durant, le public batnéen est convié tous les soirs à découvrir ce qui se fait en matière de production théâtrale amazighe. Un large éventail lui est proposé, allant du comique au tragique. Cette deuxième édition du Festival national du théâtre amazigh s'annonce sous de bons auspices, vu le succès de l'an dernier.