De notre envoyé spécial à Batna Amirouche Yazid La ville de Batna vibrera pendant une semaine au rythme du Festival culturel national du théâtre amazigh de Batna dont le coup d'envoi officiel a été donné avant-hier. Il est ainsi attendu que le festival participe à l'enrichissement du théâtre national. Il contribuera également à promouvoir la langue amazighe dans le sens où le théâtre ne constitue pas uniquement un moyen de distraction. Il a aussi une mission historique et éducative. Cette dimension sera certainement véhiculée au TRB où neuf wilayas prendront part à cette manifestation placée sous le thème «Authenticité et diversité». Il s'agit de Tizi Ouzou, Batna, Béjaïa, Ghardaïa, Alger, Biskra, Boumerdès, Tamanrasset et Oran. Une foule importante a brisé le froid diurne des Aurès pour assister à la cérémonie d'ouverture qui a eu lieu au niveau de Théâtre régional de Batna. L'introduction a été animée par un spectacle d'une heure et demie présenté par des troupes folkloriques, localement désignées sous le vocable «Rhaba& Sebba'ha». L'allocution de l'ouverture a été prononcée par M. Mohamed Yahyaoui, le commissaire du Festival culturel national du théâtre amazigh, dans laquelle il rappela les principaux objectifs de ce rendez-vous. Pour lui, il s'agit manifestement «de sensibiliser un grand public au théâtre amazigh, assurer la promotion et la valorisation du théâtre de création en langue amazighe et de ses auteurs». L'orateur a insisté par la suite sur la nécessité de «dynamiser le développement et la diffusion du théâtre en langue amazighe». Les autorités locales ont été représentées par le chef de daïra de Batna alors que le monde de la culture l'a été par le directeur de la culture de la wilaya. L'assistance a été conviée à écouter des morceaux de la musique classique. Les organisateurs de la manifestation ont, par ailleurs, décidé d'honorer trois personnalités du monde de la culture. Le premier à être honoré n'est autre que Saïd Hilmi. Après avoir reçu la distinction, Saïd Hilmi, avec son humour légendaire, a improvisé un sketch sur l'équipe nationale de football qui s'invite, désormais, à tous les événements. Les deux autres acteurs primés sont Bouras Ali Ben Mohamed de Ghardaïa et Salim Souhali, un metteur en scène connu et respecté à Batna comme ailleurs. Un duo de comédiens du Théâtre régional de Batna a présenté par la suite une pièce sous le titre Anahs oua El Kabtane, tirée de l'œuvre de Tchekhov, adaptée par Hani Mahfoudh et Kamel Zerrara.En plus des 18 pièces théâtrales prévues dans le programme concocté par le commissariat du festival, d'autres activités culturelles seront organisées en marge. «Le festival sera renforcé par la tenue de colloques, de conférences, d'ateliers et des expositions. Ces activités seront animées par des spécialistes et d'autres invité», nous dit un membre de la cellule de communication. Le bal des spectacles «La planche» a été ouvert dans l'après-midi d'hier par des comédiens de Tizi Ouzou. L'association culturelle Athourane de la ville des Genêts aura, donc, à présenter Tacarit N Hend n Jeddi, un texte écrit par Meziane Kezzar et réalisé par Lyès Mekrar. Il sera suivi par les Semeurs du sel de l'association culturelle et scientifique Aghbalou de Tizi Ouzou. La dernière pièce du jour sera jouée par le Théâtre régional de Batna. Elle est intitulée Algham Abouhali (le chameau naïf). Il faut noter que le jury est composé de Brahim Noual, Amroune Nouredine, Chentouf Abdelghani, Mohamed Salah Ounissi et Salah Lembarkia.