Aujourd'hui, les magistrats responsables au niveau de la Cour suprême se concerteront avec les responsables de l'Union nationale des bâtonniers, au nombre de 13 sur le territoire national. Ensemble, ils débattront des contraintes, vicissitudes et difficultés rencontrées par les avocats et tenteront de trouver les solutions idoines. Cette réunion se tiendra suite à une invitation émise par les responsables de la Cour suprême, lesquels ont opté pour la voie de la concertation et de la communication aux fins de mettre un terme au mouvement de protestation déclenché par l'Union nationale des bâtonniers algériens. Il faut également souligner que les membres de l'union se sont réunis vendredi dernier pour, d'une par «évaluer le mouvement, mais également se préparer pour la réunion d'aujourd'hui», devait préciser maître Menad Bachir, président de l'Union nationale des bâtonniers algériens, lequel a indiqué que «les 11 points sanctionnés dans les deux correspondances émises par l'Union des bâtonniers et adressées à la Cour suprême et au Conseil de la nation, seront à l'ordre du jour de cette rencontre qui se tiendra à la Cour suprême». Interrogé sur le taux de participation des avocats à cette démarche, ce dernier a affirmé que «le nombre est appréciable», précisant «qu'un nombre insignifiant n'a pas adhéré». A propos de cette réunion avec les responsables des hautes instances judiciaires, maître Menad Bachir ne cache pas son espoir de concrétiser ses objectifs, affirmant : «J'espère que nos revendications seront acceptées car elles sont bénéfiques non seulement aux avocats mais aussi aux justiciables qui bénéficieront de plaidoiries développées par les avocats jouissant de la liberté qui leur sied.» Et d'ajouter que «ces problèmes, s'ils perdurent, se répercuteront sur la qualité de la justice et porteront atteinte aux droits de l'homme, d'une manière générale». Comme pour signifier sa résolution et sa conviction, le premier responsable de l'Union nationale des bâtonniers algériens a mis l'accent sur le rôle prépondérant joué par l'avocat, partie prenante de l'appareil judiciaire. En ce sens, il indiqua que «la défense est un point des plus importants dans le système judiciaire algérien», finissant par rappeler que «le président de la République, lors d'un de ses discours, avait insisté sur la liberté des plaidoiries des avocats, afin que la justice triomphe».