De nombreux responsables d'associations d'avant-garde, activant dans le champ écologique notamment, se disent délibérément exclus des grands débats engagés depuis le début de cette décennie sur les problèmes environnementaux qui se posent dans la wilaya de Mila. Ils mettent à l'index les responsables locaux qui, selon eux, craignent les voix réellement soucieuses de la qualité de l'environnement. “On n'est jamais associés aux grands débats engagés sur le devenir de l'environnement dans notre wilaya”, disent unanimement les responsables de ces associations de la société civile, parmi lesquels on retrouve le président de la célèbre Nour Beni Haroun et celui de l'association Ecologia. La première entité citée, forte de son combat pour la protection du bassin du barrage de Beni Haroun et auréolée de 5 médailles, dont 3 en argent décrochées lors de rencontres nationales ou arabes, est tout simplement rendue aphone par cette politique d'exclusion pratiquée par l'administration locale à l'époque du wali partant, selon les dires de son président. “Nous sommes les seuls à Mila, à avoir animé en 2002, un programme sur le devenir de l'environnement en Algérie, à la lumière des changements climatiques prévisibles et des incidences de l'industrialisation émergente dans notre pays”, assure le président de Nour Beni Haroun. Et d'ajouter : “Or, on se retrouve marginalisé chaque fois qu'une rencontre se tient sur la question environnementale.” Même son de cloche du côté du président de l'association Ecologia qui allègue : “L'APW et la wilaya ne nous contactent jamais si ce n'est pour assister à la répartition des budgets primitif et complémentaire. Jamais, poursuit-il, ces deux instances nous ont associés et moins encore impliqués dans les concertations tenues sur la problématique.” Pis encore, signalons-le au passage, le président d'Ecologia a été esté en justice par l'ex-wali, pour avoir dénoncé l'implantation d'une station d'enrobage sur des terres agricoles à Chelghoum Laïd.