Les 36 harragas algériens, qui avaient été interceptés dimanche dernier par les gardes-côtes tunisiens au large de la station balnéaire de Tabarka, ont finalement été rapatriés, hier, via le poste frontalier de Haddada, dans la wilaya de Souk-Ahras. Les malheureux candidats à l'émigration clandestine, qui avaient été retenus sur le territoire tunisien deux jours durant pour identification, ont été transportés à bord de deux bus depuis la capitale tunisienne jusqu'au poste frontalier cité avant d'être remis officiellement aux autorités algériennes. Selon des sources diplomatiques, l'opération de refoulement se serait déroulée dans de très bonnes conditions, après que les services sécuritaires tunisiens eurent procédé aux vérifications d'identité d'usage. On fait remarquer que la procédure a été plus longue parce que certains d'entre les harragas, qui avaient été arrêtés dans un état lamentable, est-il précisé, ne portaient pas du tout de documents de voyage dans leur maigre bagage. Toujours, selon les mêmes sources, tous les occupants des deux embarcations ont fait l'objet d'un contrôle sanitaire poussé au niveau de la station maritime de Bizerte, avant que les gardes-côtes ne les livrent à la Gendarmerie nationale tunisienne et leur état de santé a été jugé satisfaisant. Nous apprenons qu'ils ont été scindés en deux groupes distincts, l'un constitué de 19 personnes et l'autre de 17. Un important dispositif de sécurité a été mis en place, dès les premières heures de la matinée d'hier, côté algérien pour éviter tout encombrement au niveau du poste frontalier de Haddada qui est mitoyen, rappelons-le, de celui de la ville martyre de Sakiet-Sidi-Youcef. L'annonce du retour des harragas a été accueillie avec beaucoup de soulagement par les familles et les proches de ceux-ci, qui avaient craint le pire pour les leurs, du fait des conditions climatiques qui prévalaient lors de leur traversée périlleuse, il y a plus d'une semaine depuis les plages de la cité Seybouse et de Sidi-Salem. Les candidats à l'émigration clandestine, remis aux autorités algériennes, qui sont originaires, rappelons-le, des wilayas de Skikda, El-Tarf et Annaba devront être présentés chacun devant le tribunal de sa résidence habituelle pour répondre de son geste.