La grande manifestation de 2011 “Tlemcen, capitale de la culture islamique” coûtera au Trésor la somme de 10 milliards de DA (110 millions d'euros) et sera inaugurée en deux temps. Comme annoncé par Khalida Toumi, ministre de la Culture, la grande manifestation de 2011 “Tlemcen, capitale de la culture islamique” coûtera au Trésor la somme de 10 milliards de DA (110 millions d'euros) et sera inaugurée en deux temps : le 15 février, date qui coïncide avec la commémoration du Mouloud Ennabaoui puis le 16 avril en présence du chef de l'Etat et de l'ensemble des représentants des Etats islamiques ainsi que des délégations invitées d'Europe et des Etats-Unis d'Amérique. C'est une véritable course contre la montre qui est menée à Tlemcen qui recèle plus de 75% du patrimoine matériel et immatériel de la période islamique, pour permettre à l'ancienne capitale des Zianides d'être au rendez-vous de la première date inaugurale de l'événement en question. À cet effet, les équipes techniques des services communaux et de la wilaya ainsi que les ingénieurs des 23 bureaux d'études et des 50 entreprises sont actuellement mobilisés pour mener à bien cette importante tâche qui consiste à finaliser les opérations déjà engagées depuis plusieurs mois comme la restauration des médinas, des mosquées anciennes et des sites historiques à l'image des vestiges de Mansourah, haut lieu touristique qui sera l'une des curiosités des festivaliers venus de plus de cinquante pays. Il y a aussi le “méchouar”, vaste quadrilatère datant du XIVe siècle, ancienne résidence officielle des princes de la dynastie des Zianides et où devrait se dérouler la cérémonie inaugurale du 15 février, et qui fait actuellement l'objet de fouilles archéologiques qui ont d'ailleurs permis la mise à jour de plusieurs vestiges d'époque du Palais royal. Les aménagements et travaux de réhabilitation concernent également les anciennes mosquées implantées dans la région de Béni Snouss : Zahra et Khemis, Sidi Mendil située à Nédroma ainsi que les vieilles mosquées de Tlemcen, Ouled Sidi Limam, Sidi El Yadoun et Sidi Brahim El Gharib. Au total, ce sont 99 projets de restauration, de réhabilitation et de confortement des bâtis qui sont engagés sur le terrain en plus de dix nouvelles infrastructures qui seront opérationnelles en 2011 comme le complexe culturel de Mansourah, trois musées, une bibliothèque, un cinéma d'art et d'essai (540 places), un théâtre de verdure couvert, le nouvel hôtel haut standing Renaissance d'une capacité de 207 chambres construit sur une superficie de 65 000 m2 et avec cinq niveaux sur les hauteurs de la ville au lieudit Lalla Setti (650 m d'altitude), le centre des études andalouses (pure réplique du célèbre Alhambra du temps de l'Espagne musulmane) qui s'étend sur une superficie de 5 930 m2 (capacité d'accueil 500 places) et dont la réalisation a été confiée à un consortium chinois.