Il a eu lieu jeudi à l'auditorium de la Radio algérienne et sera diffusé le 31 décembre 2010. Lancée à la rentrée sur les ondes de la de la Chaîne III, cette émission donne l'opportunité aux auditeurs d'intervenir autant par le biais du Net que par celui de la téléphonie afin de communiquer entre eux. Cette émission a aussi permis la découverte de jeunes talents. Des artistes des quatre coins de l'Algérie. Ce sont eux qui ont chauffé l'assistance fort nombreuse, composée essentiellement des auditeurs de l'émission. Musique, humour et bonne ambiance, tels étaient les trois ingrédients de ce concert. Ce sont les groupes El Dey et Caméléon (Alger) qui donnèrent le coup d'envoi en interprétant le générique de l'émission. Ils seront rejoints par Sido (Tipasa) pour un passage rap. Pour appeler les artistes à monter sur scène, les animateurs de l'émission passaient par le “Taggeur award”. Comme des les grandes cérémonies musicales mondiales. Djalil et Djallal (Tlemcen) étaient les premiers. Ils versent dans le théâtre musical.Ya baba andi achrine et Saraha, deux titres qu'ils ont interprétés en arabe dialectal, avec humour et drôlerie. Walid Sadiki (Tlemcen) prend le relai, présentant un extrait de son spectacle Shut, ça reste entre nous qu'il a déjà tourné en Algérie. Un condensé de situations loufoques inspirées du quotidien. Place à la musique avec le groupe The Buckets (Jijel) orienté vers le rock alternatif, très pop anglaise, qui a interprété I can't get no satisfaction (reprise des Rolling Sones), In the city et Leave me alone. Sido, avec ses deux chansons rap (l'une d'elle dédiée aux mamans) a été l'une des révélations de la soirée. Du texte, de la musique et une belle performance. L'imitation était aussi au rendez-vous avec Khalil (Alger) qui a su gagner les faveurs du public avec sa prestation. Le groupe El Dey (l'une des têtes d'affiche de la soirée) a, à son passage très applaudi, mis le turbo, offrant à l'assistance des chansons de son album comme Ana Djazaïri ou La Illaha illa Allah, un mixe réussi alliant gnawi et pop. Arslane (Tipasa), tel un pro, a été fortement applaudi pour sa manière de gratter à la guitare, mais aussi de chanter (rock acoustique). Retour à l'humour avec Anis Hakim (Tlemcen) qui a présenté un sketch sur les valeurs sociales et une chanson (parodie de Anaya je m'en fous de Baâzi). Un pur régal. Il a cédé sa place l'autre tête d'affiche : Caméléon. L'ovation dans la salle. Ce groupe mit le feu avec ses chansons extraites de son album. Du rock avec des touches, raï et chaâbi. Un beau cocktail. Dernier nominé de la soirée : Nassim Dendane (Tlemcen). Il créa la surprise en ayant à ses côtés Djamil de Djmaoui Africa. Guitare, goumbri, une ambiance gnawi-reggae très rythmée. Avec ce concert, l'évidence est là, l'Algérie regorge de talents qui n'attendent qu'on leur tende la main. Merci à l'équipe de Serial Taggeur du bonheur qu'ils ont procuré, et au public et aux artistes.