Les activités de la journée d'étude sur la famille Amrouche ont été tenues avant-hier à la maison de la Culture de Tizi Ouzou. Une rencontre qui n'a pas affiché l'engouement attendu. Des dizaines de coupures d'articles de presse et trois figures en plâtre aménageaient modestement la salle d'exposition. Rien ne renseignait à première vue sur l'organisation d'une telle rencontre, pourtant très intéressante et importante, dédiée à deux monuments de la littérature. Trois personnages de la famille Amrouche dont la volonté littéraire et artistique fut confirmée dans des moments très difficiles, même en temps de guerre, à travers leur engagement politique. Un homme, Jean El Mouhoub, et une femme Taos sont deux personnages de culture, isolés du reste du “troupeau”, qui font la force et la richesse de notre patrimoine littéraire. Leurs œuvres restent pour la plupart méconnues de nos jeunes. Une forme de “marginalisation littéraire” face au manque de traduction de leurs œuvres et de l'enseignement de celles-ci dans nos universités, de manière scientifique. Les Amrouche n'appartiennent pas à la France. Ce qui a été d'ailleurs soulevé par certains intervenants lors d'une conférence débat sur “cette famille magique” et leur volonté de sauvegarder leurs racines kabyles même s'ils vécurent ailleurs. “Le fait de restituer les proverbes et le chant kabyles ancestraux reste un engagement politique”, dit Mme Amhis dans son allocution. Par ailleurs, la 9e édition du Festival théâtral d'expression amazighe, qu'organise l'association Amezgun n'Djerdjer, s'est ouverte hier à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Il sera rendu hommage à Saïd Zanoun, auquel, d'ailleurs, il sera fait honneur d'ouvrir la cérémonie par une prise de parole. Au programme, pas moins de neuf représentations théâtrales, en plus de communications prévues tout le long de ces journées qui s'étaleront jusqu'au 30 décembre.