Pas moins de 1,495 million de centimes en fausses coupures de 1 000 DA ont été récupérés par les éléments de la brigade de gendarmerie de Ghardaïa. C'est, suite à une information parvenue à leur service, faisant état d'une personne cherchant à écouler une forte somme d'argent, que les gendarmes ont tendu une souricière et neutralisé un réseau composé de 3 personnes, toutes originaires de Ghardaïa. Cette affaire a commencé lorsque le jeune A. M, 28 ans, originaire de Ghardaïa a, lors d'un voyage à Sétif, rencontré à la gare routière de la ville une personne qui s'est déclinée sous l'identité de S. A. Cette dernière, après avoir su que A. M. était chômeur, lui a proposé de monter une association pour la confection et l'écoulement au sud du pays de faux billets de banque. Celui-ci demande un temps de réflexion et promet de reprendre attache avec S. A. Dès son retour à Ghardaïa, A. M. met au parfum ses deux acolytes, M. A. 20 ans et G. O. 33 ans. Ceux-ci acceptent la proposition et pressent A. M. de reprendre contact avec S. A, demandant un rendez-vous. Celui-ci les reçoit à Sétif où il leur présente dans le menu détail le processus de confection des billets et le type de matériel à acquérir pour sa conception et sa fabrication. Ce matériel était, selon lui, disponible à Annaba. Rendez-vous est donc pris à la Coquette où tout le matériel adéquat est acquis avant de reprendre la route vers la vallée du M'zab pour entamer le processus d'impression. C'est dans une maison délabrée, isolée dans l'immense et luxuriante palmeraie de Ghardaïa, au lieu-dit Touzouz que les trois personnes vont installer, à l'abri des regards indiscrets, leur imprimerie clandestine. Une première masse monétaire de près de 150 millions de centimes est imprimée et mise dans un carton qui a été déposé, à son insu, chez un revendeur de matériaux de construction sis à Bouhraoua, sur les bords de la route nationale N1 en direction d'Alger. C'est là, que les éléments de la brigade de recherche de la gendarmerie de Ghardaïa ont tendu un guet-apens au propriétaire du carton qui n'a pas tardé à dénoncer ses comparses qui ont été, à leur tour, arrêtés sur le lieu de reproduction des faux billets. L'enquête a permis de savoir que ce trio criminel n'a pas réussi à écouler le moindre billet puisqu'il est tombé dès sa première tentative d'introduction de faux billets dans le circuit monétaire local. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa qui les a déférés devant le magistrat instructeur de la 1re chambre pour des faits qualifiés de contrefaçon de billets de banque algériens et de tentative d'écoulement, crimes prévus et punis par les articles 197 et 198 du code pénal, ils ont été placés sous mandat de dépôt et écroués à la prison de Châabet Ennichène de Ghardaïa.