Longtemps roulés dans la farine, confrontés à une multitude de problèmes, les Algériens ne se contenteront plus des promesses données mais rarement tenues. 2010 vient de s'en aller. Son bilan ? Pour quoi faire ? Si ce n'est pour tirer des leçons pour cette nouvelle année. Surtout nos dirigeants qui ont la gestion des politiques du pays. En leur âme et conscience, la question leur est posée. 2011, année charnière avant les législatives où les citoyens, dans n'importe quelle catégorie où ils se trouvent, deviendront des électeurs. Plus matures que la plupart des candidats potentiels, ils seront les seuls juges à asséner le verdict, pour autant que le bourrage des urnes est devenu un jeu difficile, voire dangereux. Longtemps roulés dans la farine, confrontés à une multitude de problèmes, les Algériens ne se contenteront plus des promesses données mais rarement tenues. Sur un autre registre, la vache laitière qu'est Sonatrach sera bientôt un pis asséché d'autant que des prédateurs insatiables se sont invités au banquet jusqu'à ce que la justice en rattrape certains. On attend le verdict de l'Etat avant la colère des citoyens, retenus par la rareté du lait et bientôt par celle du pain. Les deux produits de base sacrés et indispensables. Si l'Etat n'intervient pas. Les investissements directs étrangers (IDE) restent l'otage d'un manque d'imagination d'une part, et de confiance dans les compétences nationales (expression devenue slogan pour la consommation interne), d'autre part. Les IDE sont devenus un habillage de vitrine que l'on voit de loin dans des idées de projets qui peinent à prendre forme. Puisse cette année permettre aux premiers responsables des visites sur les différents sites d'Algériens qui ont investi pour créer de la richesse et de l'emploi, de faire participer les différents relais d'opinion et opérateurs à chaque prise de décision pour n'avoir pas à revenir en arrière ou à se morfondre dans les remords. Que 2011 ne voie plus ces jeunes s'exiler parce que leur lieu de naissance ne veut pas d'eux et refuse de leur faire une place même inconfortable. Que les citoyens ne passent plus par l'émeute pour revendiquer un droit légitime par absence de relais de médiation (pouvoir local à l'écoute, société civile, justice équitable…) Tout cela est possible pour peu que l'on rétablisse la confiance entre les Algériens qui vivent dans un pays où il y a de la place pour tout le monde et des richesses suffisantes, bien réparties. Ceux-ci sont des vœux réalisables, alors pourquoi pas. Dans notre dernière édition de 2010, on souhaitait des lueurs de démocratie. Avec un point d'interrogation. Et si on l'enlevait et qu'on s'y mette. Bonne année ! O. A. [email protected]