Comme à l'accoutumée, la fin d'année est propice aux vœux et aux échanges, mais, également, aux évaluations et mises au point susceptibles d'un démarrage plus résolu, mieux réfléchi de l'année nouvelle. Tel un père de famille, le chef d'entreprise doit le plus souvent regarder autour de lui, dans sa famille proche, puis lointaine, enfin, plus largement, dans son environnement extérieur, pour tirer les enseignements et éclairages nécessaires à la pérennité de son rôle et de ses fonctions. Pas encore convenablement ancrée aux rouages de l'économie mondiale, globalisée, l'Algérie n'en subit pas moins les effets du processus de mondialisation, même si sa situation financière confortable l'a partiellement mise à l'abri des soubresauts de la récente crise financière et économique qui a ébranlé les grandes puissances économiques mondiales. Pour autant, et selon différents écrits de presse, les fameux IDE (investissements directs étrangers) semblent décliner d'année en année au point de se compter, pour l'année qui vient de s'écouler, sur les doigts d'une seule main. Le propos n'est pas tant de rechercher les raisons de ce recul que de savoir si les IDE sont vraiment cette panacée ardemment recommandée par certains pour un redécollage économique qui tarde à pointer à l'horizon de ce cher pays, dont, pourtant, les ressources ne constituent plus un souci. Le salut viendrait-il des capitaux et des technologies ramenés de l'étranger ? Pas si sûr, surtout si l'on examine de près certains cas d'investissements étrangers qui ont vite tourné casaque, ces dernières années, au détriment des intérêts de l'économie et du pays. Il est entendu que la prospérité du pays et, par ricochet, l'amélioration des conditions de vie de ses citoyens, doit être sous-tendue par une relance économique structurelle, durable, dans laquelle l'investissement privé national doit trouver un cadre d'exercice éclairci, sécurisé et stabilisé. Après une bonne partie de ma vie passée dans les métiers de l'investissement et de la gestion du business, je continue à croire, plus que jamais, que l'Algérie recèle un potentiel humain, technologique et financier capable de conduire une véritable renaissance et un développement de l'économie nationale. Il faut pour cela que nous nous regardions les yeux dans les yeux, que nous débattions ensemble des meilleures voies qui permettront à chacun de faire son métier, de remplir sa mission sociale et d'être utile au pays. J'espère que la nouvelle année apportera un surcroît de sérénité dans les modalités de structuration de l'environnement de l'investissement pour nous permettre de nous consacrer à notre métier, celui d'être à l'écoute des attentes et des besoins de nos concitoyens, pour lesquels, je finirai, par souhaiter une bonne et heureuse année faite de paix, de stabilité et de progrès. I. R. (*) Président du conseil d'administration, fondateur du groupe Cevital