Un message pour les Algériennes et les Algériens à l'orée de l'an 2011 : pertinente invite que celle-là de la part de Liberté. Au-delà, bien sûr, des souhaits conventionnels de santé, de prospérité et d'accomplissements pour tous, le vœu le plus cher pour l'heure demeure le parachèvement de la paix, toute la paix. Bien que le plus important ait été déjà réalisé par l'Armée Nationale Populaire, par tous les services de sécurité et par tous les patriotes attachés viscéralement à cette terre. La paix pour continuer à bâtir cet immense pays. La paix pour ramener le bonheur sur le visage de tous les Algériens sans exclusive. La paix pour faire que les enfants, tous les enfants de l'Algérie, puissent évoluer dans une société de fraternité et de solidarité. Et quand j'évoque la solidarité, c'est pour rappeller les devoirs des uns et des autres au sein d'une société, malheureusement, en proie parfois aux démons de l'enfermement sur soi. Il est aussi d'autres devoirs à ne pas occulter pour donner un sens à la valeur travail sans laquelle il n'y a point de prospérité. Il est aussi d'autres devoirs pour combattre tous les fléaux que notre société connaît à commencer par le commerce de la drogue. Il est aussi d'autres devoirs pour dénoncer avec la plus grande énergie la corruption, ce mal qui n'est pas seulement l'affaire de la gouvernance, ni de la loi ou de la seule magistrature mais l'affaire de chacun pour éradiquer le mal et, avec lui, éradiquer la crise morale. Pour cette année 2011, Inchallah, ce sont autant de pistes que nous devons explorer pour agir ensemble et pour gagner ensemble dans une société de justice, apaisée et équilibrée en mesure de produire des idées, de parfaire la science et la connaissance, en mesure d'offrir aux jeunes le droit à l'espérance, en mesure aussi d'enfanter la performance économique sans laquelle tout le reste est chimérique. Les enjeux qui nous guettent et face auxquels nous ne devons pas pratiquer “la politique de l'autruche” nous suggérent implicitement des débats sereins, hors des surenchères et des faux procès. En somme, un débat civilisationnel capable de produire des synergies ou, au moins, capable de donner aux Algériennes et aux Algériens le soin de juger en adultes ce que l'Algérie est en train d'accomplir, malgré les embûches, les difficultés et les contraintes. Car - et on l'oublie souvent - les investissements en cours, ceux à venir vont invariablement dessiner les contours du pays émergent que nous souhaitons pour être à la hauteur des ambitions de tout un peuple à l'approche des 50 années d'indépendance. Puisse 2011 conforter encore mieux cette vision, cette légitime aspiration à produire de l'espoir dans un pays - cas rare dans le monde - sans dette extérieure pratiquement, et qui va consacrer la plus grosse part du plan 2010-2014 au développement humain. Quoi de plus saisissant, en effet, que de voir fleurir partout la science et la technologie pour ces millions de jeunes filles et de jeunes hommes qui seront la puissance de demain. En même temps que ce développement humain, il faudra bien évidemment combattre toutes les formes de gaspillage, de prédation et de corruption. Et leur substituer l'effort de construction pour une Algérie forte et prospère, juste avec tous ses enfants.