La direction de la Protection civile vient de procéder à la réinstallation des postes de secours routiers au niveau de la capitale et dans les grandes villes équipées de brigades motorisées pour assurer la rapidité et l'efficacité de l'intervention surtout dans les accidents de la route et les cas compliqués. “C'est ainsi que la direction de la Protection civile en accord avec le ministère des Travaux publics s'est vu affecter des assiettes de terrain pour la réalisation de pas moins de 22 nouveaux postes de secours routiers (PSR) pour le renforcement des moyens d'intervention et pour une meilleure efficacité d'action”, nous explique le commandant Achour Farouk, chef de bureau de la prévention et de l'information à la direction générale de la Protection civile. L'institution que dirige le colonel Mustapha Lehbiri a lancé aussi des postes avancés à l'échelle nationale. Ces unités sont installées dans les axes routiers où les accidents de la route les plus mortels sont enregistrés. Elles sont même équipées de chambres pour héberger les automobilistes en cas d'accidents ou de panne. En effet, dans le cadre du programme quinquennal de développement (2010-2014), de nouvelles unités opérationnelles seront mises en place au profit des 143 daïras non couvertes ainsi que la réhabilitation des postes de secours routiers fermés pendant des années à cause la dégradation de la situation sécuritaire. 10 heures pour intervenir dans un accident de la route La direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger s'est dotée de 6 sections opérationnelles vu la spécificité de la capitale. Dans le même sillage, de nouveaux postes avancés (PA) ont été créés dans les axes routiers les plus dangereux à l'instar de la RN1, route reliant Alger à Tamanrasset. Une unité secondaire est en voie de réalisation dans la région désertique de Arak à 300 km de In Salah qui connaît des accidents mortels de poids lourds ; un nouveau poste a été également installé récemment à Ksar El-Boukhari dans la wilaya de Médéa sur la RN1. “Avant l'ouverture de ce poste, les éléments de la Protection civile intervenaient à distance de plus de 100 km et il fallait des heures pour arriver sur place”, nous déclare le sous-lieutenant chef d'unité. L'implantation d'une vingtaine de postes avancés et d'unités secondaires sur l'axe de la RN1 avoisinant une longueur de plus de 2 400 kilomètres vise à réduire le temps d'intervention à coup sûr d'autant que les délais d'intervention dans certains cas, peuvent atteindre les 10 heures. “Ils sont dotés d'équipements spécifiques à la région et d'une ambulance médicalisée, de nouvelles unités secondaires seront implantées aussi dans les zones à risque industrie”, nous précise le commandant Achour Farouk. Le poste avancé de Hassi Lefhal, dans la wilaya de Ghardaïa, a été très efficace vu son emplacement stratégique. Le sergent Benallel Salah, le chef de ce poste, nous explique que 20 morts par accidents de la route ont été enregistrés durant l'année 2009. Ce poste avancé sur l'axe Hassi Lefhal – El-Menéa représente 42,48% des interventions au niveau de la wilaya de Ghardaïa ! soit 600 interventions enregistrées depuis le début de l'année. Selon le lieutenant-colonel Mohammedi Brahim, directeur de la Protection civile de la wilaya de Ghardaïa, 4 unités sont programmées dans le programme 2010-2014, il s'agit d'une unité de secteur à Noumerat. Une autre unité à Oued Nchou, la nouvelle cité des sinistrés des inondations ainsi que deux postes avancés à El-Atteuf et Hassi El-gara pour ce responsable. “Le taux de couverture opérationnelle sera nettement amélioré à la fin du programme, en effet 9 unités pour 9 daïras et 5 postes avancés, soit un agent de la protection civile pour 820 habitants alors que les normes internationales exigent un agent pour 1 000 habitants et une ambulance pour 432 évacuations alors que selon la norme française, il faut une ambulance pour 365 interventions”. Pour rappel, quatre nouvelles structures sont en voie de réalisation dont deux postes avancés à Chaâba et El-Atteuf, une unité secondaire à Mansoura et une autre unité à Daya réalisée à 80%. Le risque dominant, selon le LT-colonel Mohammedi, reste les inondations ; “pour la prise en charge de ce problème, la Protection s'est dotée d'un matériel adéquat estimé à 231 millions de DA comprenant des zodiacs, des véhicules 4X4 et des groupes électrogènes d'autant que 80% des habitants du Nord occupent la vallée du M'zab."