L'Union nationale du secteur de l'enseignement supérieur (UNES) vient de tenir son conseil national à Alger sous l'égide du Syndicat national du personnel de l'administration publique (Snapap). Dans une plate-forme de revendications de 16 points, l'UNES appelle à un sit-in à la veille de la rentrée universitaire devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. De même, un autre sit-in est programmé devant le siège de l'Office des œuvres universitaires (Onou). L'objectif est de remettre de nouveau cette plate-forme aux autorités concernées et de dénoncer le mutisme du ministre qui avait promis, l'année dernière, de régler les problèmes majeurs de la corporation. Il se trouve que, depuis une année, des cadres syndicaux et des enseignants ont été injustement mutés ou mis à la porte, notamment ceux qui n'ont pas été confirmés. Revalorisation du statut particulier du travailleur de l'enseignement supérieur, réactualisation des décrets portant régularisation des vacataires, uniformisation des organismes des universités, transparence dans la gestion des œuvres sociales, respect des quotas des 60% et des 20% des logements destinés à la corporation sans discrimination, recouvrement des logements ponctionnés dans plusieurs wilayas comme Oran, Oum El-Bouaghi et Guelma, revalorisation salariale et augmentation des salaires…, telles sont les principaux points inscrits dans la plate-forme de revendications du personnel relevant de la Fonction publique. L'UNES, qui dénonce la marginalisation des cadres syndicaux et les multiples représailles menées çà et là contre les structures du personnel syndiqué, se démarque des pratiques administratives engagées contre des responsables du Snapap qui ne bénéficient pas encore du “détachement, conformément à la loi 90/14, notamment l'article 13”. Actuellement, des dossiers portant dépassement et humiliation des enseignants ainsi que du personnel de l'enseignement supérieur sont sur le bureau des chargés des conflits des différents syndicats autonomes. Avec les retards accusés l'an dernier à cause du séisme d'Alger et de Boumerdès, la rentrée universitaire 2003-2004 s'annonce d'ores et déjà houleuse, quand on sait que des infrastructures entières, comme les cités universitaires, ont été sérieusement touchées. À ce propos, même les syndicats estudiantins comptent officiellement saisir le ministère de l'Enseignement supérieur pour régulariser la situation en tenant compte de l'actuelle carte universitaire. F. B.