Le Cnec projette de reprendre la grève de la faim après l'Aïd. Le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec) a appelé, hier, à un sit-in demain à la place centrale d'El Mouradia, proche du siège de la Présidence de la République et du ministère de l'Education nationale. Lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger au siège du Snapap, (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), le Cnec menace d'autre part de reprendre le mouvement de grève de la faim qui avait été suspendu pour raison de santé le 24 août 2008 après 42 jours d'observance. Exprimant son mécontentement, quant à l'application de la plate-forme de revendications au nombre de cinq, le Cnec a décidé ces deux nouvelles actions pour amener les pouvoirs publics à accélérer le règlement d'une situation qui perdure. Déterminés à aller au bout de leurs revendications, les enseignants contractuels, à travers leur conseil national, n'hésiteront pas à «user de cet ultime recours qu'est la grève de la faim», si leurs cinq revendications principales ne sont pas toutes satisfaites, a indiqué à L'Expression un membre conférencier du Cnec. Ce dernier s'est interrogé sur la décision annonçant la fin de l'existence de contractuels en 2009. «Est-ce une intégration ou est-ce là un rejet?» Les revendications sont consignées dans une plate-forme qui requiert primo, l'intégration des enseignants contractuels dans leurs postes, et secundo, la régularisation de la situation financière de 40.000 enseignants concernés, la réintégration de ceux exclus abusivement, la titularisation après une année d'exercice ainsi que l'ouverture de postes budgétaires dans les filières de l'informatique. Il y a lieu de noter que, toujours selon ce membre du Cnec, le deuxième point a été «partiellement» réglé. En effet, après moult protestations, une seule année de salaire a été payée sur les 3 ans dus par la tutelle de l'enseignement. La titularisation après une année d'exercice a également été acquise. Restent 3 points pour lesquels le Snapap continuera de lutter, affirme-t-on. En juillet dernier, lors du mouvement de grève de la faim, on a relevé un soutien national, notamment des syndicats autonomes, et international exprimé par la Fédération mondiale des travailleurs de l'éducation dont le secrétaire international, Thierry Dullion, a salué «la détermination et le courage des enseignants ayant répondu favorablement à l'appel de la grève». La fondation suisse Solidfonds a, pour sa part, proclamé sa solidarité avec les grévistes. Les grévistes ainsi que les syndicats autonomes avaient décidé d'ester en justice la tutelle dès la rentrée sociale.