Le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, fonde beaucoup d'espoir sur les différents dispositifs de régulation mis en place par son département afin de stabiliser les prix des produits agricoles. Il citera l'exemple du système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) dont l'application a commencé par la pomme de terre. Le Syrpalac joue, selon lui, un rôle primordial dans la régulation du marché. Ce qui confirme son impact sur la sécurité alimentaire du pays, garante de la souveraineté nationale. D'autres systèmes de régulation ont également été installés pour les céréales et le lait. En ce qui concerne la production des huiles végétales et du sucre, le Dr Rachid Benaïssa a déclaré qu'un projet est actuellement à l'étude, mais cela “est lié aux potentialités hydriques dont dispose l'Algérie”. Le ministre s'est exprimé à ce sujet à l'issue d'une réunion avec les directeurs des fermes-pilote et des établissements publics sous tutelle, détenant des terres agricoles. Cette rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre des nouvelles procédures réglementaires régissant l'exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat par les fermes-pilote et les établissements publics. Cette réglementation consacre, faut-il le souligner, deux formes d'exploitation : l'affectation au profit des établissements publics et la concession pour les fermes-pilote et les entreprises publiques économiques. Un délai de 6 mois est accordé pour que l'ensemble de ces organismes régularisent la situation juridique du patrimoine foncier qu'ils détiennent. Cette opération permettra notamment aux fermes-pilote de disposer d'un acte de concession pour pouvoir mener, dans les meilleures conditions possibles, leurs missions de développement de semences, plants et géniteurs et des programmes prioritaires inscrits dans le cadre de la politique de Renouveau agricole et rural. M. Benaïssa a précisé, par ailleurs, que depuis la mise en œuvre de la loi fixant le mode d'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat, à ce jour, plus de 78 000 dossiers ont été déposés auprès de l'Office national des terres agricoles (ONTA). Il a rappelé, à cet effet, que cette loi qui concerne les terres agricoles du domaine privé de l'Etat et qui s'étendent sur une superficie de 2,5 millions d'hectares, met un terme à un manque de visibilité et des incertitudes préjudiciables en stabilisant l'exploitation du foncier agricole, propriété de l'Etat, et en sécurisant l'exploitant agricole dans le cadre d'une concession claire. Il a annoncé pour cela la création de deux entreprises. L'une se chargera du développement de la filière semence, plants et géniteurs alors que l'autre aura pour mission la valorisation des fermes-pilote et de la gestion des investissements. À noter que les fermes-pilote sont au nombre 174 exploitations, couvrant une superficie totale de plus de 148 000 hectares.