A l'occasion, M.Rachid Benaïssa, le ministre de l'Agriculture, a qualifié le système Syrpalac de «dispositif anti-spéculateur». Comment faire face à l'instabilité des prix des produits agricoles de large consommation? Selon Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, l'antidote est tout trouvé: la réhabilitation de 21 entrepôts frigorifiques dans le cadre du Système de régulation de la production de large consommation (Syrpalac). Ces unités sont destinées au stockage des produits agricoles de première nécessité,. «Sur l'ensemble, 11 unités sont déjà en état opérationnel», a affirmé, hier, M.Rachid Benaïssa, ministre du secteur. Alors qu'il effectuait une visite d'inspection de l'entrepôt frigorifique sis à la commune de Bourkika, dans la wilaya de Tipasa, le ministre a précisé que «cette opération s'inscrit dans la mise en application de la politique de la régulation du marché national». Ladite visite a été mise à profit par le ministre pour mettre en relief les tenants et aboutissants du Syrpalac. «Un dispositif anti-spéculateur», c'est ainsi que Rachid Benaïssa a qualifié, hier, le système en question. Lancé en 2008, le Syrpalac a permis le stockage de 120.000 tonnes de pomme de terre entre le 10 juillet et le 15 août de la même année. Ensuite, cette quantité a été destockée et mise sur le marché national durant le dernier trimestre de l'an dernier. Conçu, initialement, pour repondre à la nécessité de sécuriser la production et la commercialisation de la pomme de terre, le dispositif Syrpalac sera élargi à d'autres filières de production telles que les céréales, le lait, les légumes, les viandes rouge et blanche. «Notre objectif est de stabiliser le marché dans les deux ou trois années prochaines», a affirmé le ministre. Cette déclaration est faite alors que le marché connaît actuellement une hausse des prix qui augure une flambée surtout à l'approche du mois de Ramadhan qui coïncide, cette année, avec la rentrée sociale. Autant dire que les bourses seront mises à rude épreuve. En guise d'assurance, M.Benaïssa a indiqué: «Le système Syrpalac qui est en train de s'installer aura pour conséquence d'effacer le surplus de production et de protéger et de préserver le pouvoir d'achat du consommateur». Explication du premier responsable du département de l'Agriculture: «En cas de surplus de production, l'Etat intervient et achète le produit concerné. S'ensuit l'opération de stockage. En période de pénurie, le produit stocké est mis sur le marché. Ce procédé permet de protéger le producteur et le consommateur des méfaits de la spéculation.» Dans ce sens, les structures d'entreposage qui étaient dans le passé rattachées à l'Ofla et l'Onapsa, feront l'objet d'une opération de réhabilitation. En cas de nécessité, ces structures seront utilisées pour le conditionnement des produits agricoles en surplus. Aussi, le ministre a lancé un appel aux investisseurs intéressés par cette activité, de prendre part à l'opération de réhabilitation qui concernera, également, les coopératives. Ce faisant, le ministre a assuré que les opérateurs privés bénéficieront de facilités en matière d'implantation. Il a également, signalé que ces derniers travailleront dans le cadre de conventions qui seront signées avec le département de l'Agriculture. Pour revenir à l'entrepôt de Bourkika, cette infrastructure a été construite en 1991. Abandonné en 1994, l'entrepôt a été relancé depuis l'année précédente. D'une capacité globale de 24 000m3, l'infrastructure est destinée au stockage de la pomme de terre. Actuellement, 300 tonnes de tubercule y sont emmagasinées.