Bien que les dégâts soient importants, la vie reprend lentement son cours à Bordj Bou-Arréridj. Le commerce, les quelques banques, les hôtels et les écoles rouvrent leurs portes. Lors d'une tournée, effectuée hier à Bordj Bou-Arréridj et Ras El-Oued, le calme régnait dans les rues. On se souvient que durant le week-end d'émeutes, ces deux villes ont été le théâtre de violents saccages. Les centaines de jeunes qui lançaient des pierres et des projectiles et pillaient les édifices publics ne sont plus visibles sur les lieux. Toutes les écoles sont ouvertes et assurent les cours à 100%. Une nouvelle qui a redonné le sourire aux citoyens. Bien que le secteur ait été fortement touché notamment dans la ville de Ras El-Oued, où plusieurs établissements scolaires ont été saccagés, les cours ont eu lieu dès dimanche et au plus tard mardi pour les établissements les plus touchés. Grâce aux opérations de nettoyage, effectuées avec l'aide, notons-le, des parents d'élèves, des professeurs, des élèves et des citoyens, qui se sont mobilisés pour l'occasion, les classes ont été retapées à neuf. L'équipement qui a été acheminé rapidement sur les lieux devrait permettre aux élèves de suivre leurs cours le plus normalement du monde. Tous les commerces ont rouvert. Les prix du sucre et de l'huile ont connu une baisse sensible. Mais les services tels que la Cnep, la BDL, le CPA et la Cnas sont complètement paralysés et n'assurent aucune prestation. Certains fonctionnaires sont obligés de se déplacer dans d'autres wilayas pour avoir accès à leurs comptes bancaires. Les assurés devront attendre quelques semaines pour que la situation rentre dans l'ordre. Concernant les malades chroniques, les responsables de la Cnas ont demandé aux pharmaciens de continuer d'assurer les médicaments à leurs clients.