Pour marquer la célébration du premier jour de l'An amazigh, Yennayer 2961, la population d'Aït-Abdelmoumen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a rendu mercredi dernier un vibrant hommage au grand personnage du cinéma, de la télévision et du théâtre algériens, Arezki Rabah, connu du public sous le sobriquet d'Abou Djamal. Organisé par l'Association culturelle “Thalwith” et les comités de villages, cet évènement s'est illustré par la présence de plusieurs personnalités. Accueilli avec des youyous et des applaudissements nourris, Abou Djamal n'a pu retenir ses larmes tant l'émotion était à son paroxysme. “En voyant tout ce beau monde, je me sens renaître”, affirmera ce dernier qui a consacré 52 ans de sa vie au monde de l'art et qui n'a pas manqué d'évoquer, avec amertume, l'ingratitude dont il souffre depuis des années quand on lui amputait une jambe. En effet, aujourd'hui, à 72 ans, l'enfant de La Casbah, de parents natifs d'Aït-Abdelmoumen, regrette avec une immense mélancolie le sort qui lui est réservé, à l'instar de bien d'autres artistes, par les pouvoirs publics qui ne lui ont voué aucune reconnaissance pour ces sacrifices tant artistiques que révolutionnaires.