Plus que jamais décidé à assurer un prolongement politique aux revendications de la jeunesse algérienne, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) maintient le principe d'une marche populaire pacifique, malgré l'interdiction qui lui a été signifiée, jeudi, par le ministère de l'Intérieur. “La direction nationale du Rassemblement décide du maintien du principe de la marche et débattra en conseil national des modalités de sa mise en œuvre”, a annoncé un communiqué du secrétariat national à l'issue d'une réunion tenue hier. “Le refus injustifié et injustifiable opposé par le ministère de l'Intérieur à la demande d'autorisation de la marche du RCD, est une décision irresponsable et inadmissible”, estime le parti de Saïd Sadi qui ajoute qu'“on ne peut indéfiniment censurer, corrompre et réprimer et se plaindre des débordements qui découlent mécaniquement d'une telle politique”. “Les réflexes de violence et de censure sont toujours privilégiés par un système politique sourd et coupé des réalités politiques et sociales du pays”, relève-t-il encore. “L'évolution tunisienne démontre que la fermeture et la répression ne peuvent en aucune façon constituer des réponses durables aux demandes de liberté et de justice”, selon le RCD qui suggère ainsi que l'Algérie pourrait connaître les affres qui atteignent aujourd'hui le pays de Ben Ali. Pour sa part, tout en déclarant avoir “toujours pris ses responsabilités à chaque phase déterminante pour le destin de la nation”, le RCD estime qu'il appartient “à tout un chacun de faire de même”.