Parution de la revue “Kalila” du CCA de Paris Conférences, concerts, projections, hommages… Le programme du Centre culturel algérien à Paris est pour le moins bien rempli pour les trois premiers mois de 2011. La revue Kalila, qui a pour but la promotion de ces évènements, mais aussi la présentation de romans et d'artistes algériens, vient de paraître. Elle est centrée sur trois thèmes principaux : l'humour d'abord, avec de nombreux one-man show au programme, notamment avec Lamine Lezghad, Souad Belhaddad et son spectacle Beaucoup de choses à vous djire ! ou encore une rencontre sur la bande dessinée “l'Algérie comme si vous y étiez”, de Slim. Honneur aux dames ensuite avec la célébration du 8 Mars, Journée internationale de la femme ; puis une conférence animée par Foudil Benabadji ainsi qu'une exposition de Hacene Bensaâd célébreront la manifestation de “Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011”. Parallèlement à ces thématiques, on note la projection, entre autres, de la Maison Jaune, d'Amor Hakkar, et un hommage à André Prenant. S. M. B. Arts plastiques en Algérie : réalité et développement “La situation des arts plastiques en Algérie”, tel est l'intitulé de la rencontre débat qui a eu lieu à la Médiathèque pour enfants de l'Etablissement Arts et culture. C'est à travers le parcours et les expériences de deux artistes peintres, Noureddine Chegrane et Amel Djenidi, que le sujet a été abordé, modéré par Fouzia Laradi. Deux plasticiens, deux générations différentes, distinctes. Les anciens et les nouveaux. Intervenant le premier, Chegrane a retracé son parcours — riche et intense — pour arriver à la question épineuse, que tout artiste algérien quelle que soit sa discipline se pose : quelle est la situation de l'art dans notre pays ? Amel Djenidi a déploré “l'inexistence du statut de l'artiste”. Lequel statut pourrait conférer à l'artiste une meilleure visibilité. Si le constat sur la situation de l'art plastique en Algérie est amère, Noureddine Chegrane impute cet état de fait à plusieurs paramètres, dont le vide généré par d'un statut de l'artiste, et l'inexistence du marché de l'art. Le manque d'espace d'exposition est l'une des causes de ce marasme qui ne dit pas son nom. A. I.