“Les entreprises touchées par les émeutes (pillages, incendies…) seront pour la plupart indemnisées. Tout simplement parce qu'elles ont intégré dans leur contrat d'assurance l'option mouvements populaires. Un effet d'une prise de conscience de ce genre de risques par les opérateurs. Cette garantie a été négociée bien avant les émeutes qui se sont produites en Algérie début janvier. Les expertises des dégâts ont déjà commencé. Les premiers remboursements des sinistres seront effectués très prochainement”, nous a indiqué M. Laïche Zoheïr, directeur général-adjoint à la compagnie d'assurances Caar. Telle est la tendance générale. à la Caar, l'évaluation préliminaire indique que 31 dossiers ont été déposés notamment par de gros clients. Ils ont souscrit, pour la plupart, à une assurance-incendie comportant la garantie mouvements populaires ou tous risques. Ce sont essentiellement des industriels et des opérateurs dans les secteurs des services. En termes de procédures, l'expertise est bouclée rapidement. Le dossier est ensuite examiné par la société d'assurances qui se prononce sur la recevabilité des dossiers. En somme, beaucoup d'industriels ont souscrit à la garantie optionnelle mouvements populaires. Cela ne posera pas de problèmes pour l'indemnisation pour ceux touchés par les émeutes et ayant déposé un dossier en règle. Les banques touchées sont également bien couvertes, d'autant qu'il existe une proximité entre les banques et les assurances, indique un responsable au sein du secteur bancaire. En revanche pour les commerçants et les citoyens, les choses paraissent beaucoup plus difficiles. Pour les premiers, leurs contrats d'assurances excluent pour la plupart la garantie mouvements populaires. Concernant les seconds, peu souscrivent à un contrat d'assurance groupe ou individuel accident. Quant aux véhicules, l'assurance tous risques exclut les dommages causés par les émeutes, le vol suite à une émeute. Ce qui augure vraisemblablement des contentieux.