Avec son effectif qui avoisine les 1 000 élèves, le lycée Boussa-Abderrahmane d'Adekar est, le moins que l'on puisse dire, livré à son sort à en croire les déclarations des membres du comité dudit lycée, qui se sont déplacés à notre bureau pour brosser le calvaire qu'ils endurent. Selon ces derniers, les élèves grelottent de froid en cet hiver rude dans la région en raison du chauffage central à l'arrêt depuis des lustres. À cela s'ajoute, signale-t-on, la fermeture de la cantine de leur établissement depuis maintenant plus d'une semaine pour faute d'alimentation de l'établissement en gaz. Rien que ça. Conséquence : l'internat est fermé et les élèves sont contraints de se rabattre sur des repas froids. “Même quand la cantine marche, les repas servis laissent à désirer”, soutient-on. Toujours en termes de prise en charge, le comité du lycée relève la dégradation avancée des salles de classe et des blocs pédagogiques. Particulièrement, précise-t-on, les fenêtres et les portes dégradées. Ce qui implique l'infiltration des eaux pluviales dans les salles. La clôture de l'établissement qui menace de s'effondrer, l'absence de préau et la dotation du lycée d'un groupe électrogène ont été également des points soulevés par les représentants des lycéens aussi bien aux responsables de leur établissement qu'à ceux de la direction de l'éducation (DE). Des doléances qui, affirme-t-on, restent au stade de promesses des différents responsables. Il y a lieu de rappeler que l'année scolaire précédente, les élèves du même établissement ont procédé à la fermeture de la RN12 qui passe par leur localité pour manifester leur colère pour les mêmes problèmes soulevés aujourd'hui. En somme, les élèves, qui sont entrés en grève illimitée, hier, n'excluent pas aussi l'éventualité d'organiser un rassemblement devant le siège de la DE si jamais leurs problèmes ne sont pas pris en charge dans des délais raisonnables.