DJEZZY GSM fête son millionième Abonné Plus de 2 millions de lignes en juin 2004 Le PDG du groupe Orascom Télécom Algérie, M. Naguib Sawiris, estime que “l'environnement économique actuel est raisonnable.” L'opérateur téléphonique mobile, Orascom Télécom Algérie (OTA), a fêté, hier, son millionième abonné, après une année et demie de présence sur le marché algérien. Un record digne de ce nom grâce auquel tout le personnel de Djezzy GSM a eu droit à des honneurs de la part du président du groupe Orascom, M. Naguib Sawiris. Ce dernier qui a animé une conférence de presse à l'hôtel Sheraton Club-des-Pins, a déclaré tout de go que “l'investissement d'Orascom en Algérie est positif. Nous sommes là pour développer plus de services possibles et nous remercions le million d'Algériens pour sa confiance et sa fidélité à Djezzy GSM.” À la question si OTA serait intéressé d'investir dans le téléphone fixe, M. Sawiris a répondu que “Orascom investit beaucoup plus dans les technologies sans fil. Dans un futur proche, Djezzy GSM développera un chiffre record pour dépasser le nombre d'abonnés en téléphone fixe en Algérie.” Le PDG partant de Djezzy GSM, M. Lionel Coussi (qui sera remplacé par M. Hassan Kobbani le 1er octobre) avait déclaré dans son allocution que “ce million était prévu pour fin 2003. Je souhaiterais que Djezzy GSM atteigne les deux millions d'abonnés en juin 2004. Pour ma part, j'assurerai très prochainement le trafic international basé à Paris.” Sur un autre plan, M Sawiris a développé les raisons essentielles et objectives qui ont fait que le réseau de communication Djezzy GSM connaît de sérieuses perturbations depuis quelque temps. Il dira, à cet effet, que “le problème se situe dans l'interconnexion et non dans les relais installés par OTA. Ces désagréments sont indépendants de la volonté de l'opérateur qui déploie, chaque jour, ses équipes sur le terrain pour assurer la meilleure qualité de service possible.” Et d'ajouter : “Nous sommes en train de régler ce problème graduellement avec Algérie Télécom.” Ainsi, et après les “forfait business”, “forfait loisirs” et “forfait liberté”, Djezzy GSM vient de lancer le “forfait classic” (option post-payed) avec ses quatre versions : Libre One, forfait 100 minutes, forfait 200 minutes et forfait 300 minutes. Cette diversité de produits et d'offres témoigne, on ne peut mieux, du défi relevé par l'opérateur égyptien dès l'obtention de la licence d'exploitation GSM. Avec 75% des parts du marché mobile en Algérie, OTA a développé 2 200 points de vente et 22 CDS (Centres de service). Avant fin 2003, ces CDS seront au nombre de 37 répartis à travers toutes les 48 wilayas. Aussi, l'opérateur est passé de 232 sites à 650 sites en couvrant actuellement 60 % de la population sur tout le territoire national. La stratégie de Djezzy GSM étant de développer un service de proximité et augmenter le nombre d'abonnés, l'opérateur a revu deux fois à la baisse les tarifs de Djezzy carte. Ceci dit, M. Sawiris n'exclut pas de revoir à la baisse encore les tarifs d'abonnement conformément à l'esprit concurrentiel. Mais concernant les tarifs, le conférencier assurera que “le problème lié aux prix d'appels a été définitivement réglé avec Algérie Télécom.” Plusieurs autres questions liées à la personne Shorafa ont été éludées par M. Sawiris qui a tenu à respecter l'ordre du jour de la conférence. “Je ne suis au courant de ses scandales qu'à travers la presse. Pour notre part, nous sommes là autant qu'investisseurs et non pas pour s'ingérer dans des affaires politiques ou autres.”, a t-il dit. FARID BELGACEM Orascom TElEcom Holding 1,3 milliard de dollars d'investissements “Je ne suis au courant d'aucun scandale politique”, dira M. Naguib Sawiris, PDG d'Orascom Télécom Holding, dans une conférence de presse animée, hier, à l'hôtel Sheraton, pour son millionième abonné. Tout de go, il déclarera : “Nous ne faisons pas de la politique.” En parlant des récentes déclarations faites à une revue arabe, il précisera : “L'Algérie n'est pas concernée par les déclarations rapportées par cette revue.” L'usine de production du ciment réalisée par le groupe Orascom dans la wilaya de M'sila sera opérationnelle dans deux semaines. Ce responsable est revenu longuement sur les investissements de son groupe en Algérie, notamment les télécommunications. Il soulignera : “Le montant des investissements du groupe est évalué à 1,3 milliard de dollars, dont 1,1 milliard de dollars dans les télécoms et près de 52 millions de dollars dans l'usine de ciment.” Interrogé sur les difficultés financières rencontrées par son groupe, il a affirmé : “Notre groupe a une bonne santé financière et les actions d'Orascom ont enregistré une hausse de 600% de leur cours durant les six derniers mois.” Le prix de ses actions dans la Bourse du Caire est passé, ajoutera-t-il, de 6 à 50 livres égyptiennes. Néanmoins, les difficultés financières de son groupe sont liées, indiquera-t-il, à la crise que traverse le secteur des télécommunications, ces deux dernières années. Ce qui explique en partie le retard enregistré dans le paiement du prix de la licence GSM tunisienne et la vente de certaines licences dans les pays africains. La licence tunisienne a été payée grâce au concours d'un nouveau partenaire américain. En évoquant les problèmes actuels avec l'opérateur historique Algérie Télécom, il précisera : “Nous ne sommes pas responsables de la situation monopolistique actuelle qui caractérise le marché algérien.” Tout en soutenant dans la foulée : “Nous sommes prêts à évoluer dans un marché concurrentiel.” Il déplorera, toutefois, “les multiples contraintes rencontrées par son entreprise au niveau des institutions bancaires pour l'obtention d'un crédit”. Il rappellera également : “L'acquisition de la deuxième licence GSM ne souffre aucune ambiguïté puisqu'elle a été supervisée par une banque d'affaires étrangère, en l'occurrence BNP Paribas, qui a confirmé les résultats de l'appel d'offres lancé par le gouvernement algérien et ce, en attribuant la licence à Orascom Télécom Holding.” Il relèvera : “Si Orascom n'a pas soumissionné, la deuxième licence GSM aurait rapporté seulement 400 millions de dollars, alors que nous avons offert 737 millions de dollars.” Par ailleurs, il soulignera : “Le téléphone fixe n'est pas notre objectif.” F. M. M. Naguib Sawiris, PDG du groupe Orascom, à Liberté “Nous avons l'argent pour payer la deuxième tranche du GSM” Le PDG d'Orascom Télécom Holding parle de l'ouverture du capital de son entreprise, de ses projets d'investissement et du climat des affaires en Algérie. Liberté : Orascom connaît des difficultés pour l'obtention d'un crédit des banques algériennes afin de payer la deuxième tranche de la licence GSM. M. Naguib Sawiris : Au début, des banques algériennes ont participé dans la préparation du crédit. Ces banques se sont retirées sans donner aucune explication. Alors, on a sollicité des banques étrangères. Aujourd'hui, toutes les formalités nécessaires pour l'obtention d'un crédit ont été achevées et notre dossier est fin prêt. Il reste uniquement l'approbation de la Banque centrale pour l'octroi du crédit. Peut-on connaître le nom des banques étrangères que vous avez sollicitées ? Nous avons fait appel à deux banques, en l'occurrence le Crédit Lyonnais en France et Western Bill en Allemagne. Ces crédits sont garantis par la Compagnie française d'assurance, Coface, et la compagnie allemande Hermes. Qu'en est-il de l'ouverture du capital d'Orascom ? Le capital d'Orascom reste ouvert, d'abord aux principaux actionnaires qui peuvent opérer une augmentation de capital. Cette opération a été approuvée par l'assemblée générale des actionnaires. Nous avons approuvé l'entrée de nouveaux actionnaires dans le capital d'Orascom. Il s'agit notamment d'une société financière américaine affiliée au groupe IAG et d'un groupe d'investisseurs arabes. Quelle est la part de chacun de ces nouveaux actionnaires ? Les parts de la société américaine et du groupe d'investisseurs arabes ne devraient pas normalement dépasser 5 à 6% et la part du groupe Orascom restera supérieure à 60% du capital. Est-ce que vous avez sollicité votre partenaire algérien, Cevital, dans l'opération d'augmentation du capital d'Orascom ? On n'a pas encore abordé cette question avec notre partenaire algérien. Comptez-vous lancer de nouveaux projets d'investissement en Algérie ? Actuellement, nous nous occupons de nos projets, en l'occurrence l'usine de ciment de M'sila et Orascom Télécom Algérie (OTA) dont le montant global est évalué à 1,3 milliard de dollars. Nous voudrions fructifier nos investissements dans d'autres secteurs d'activités. Pour le moment, nous sommes en train d'évaluer et d'analyser les projets d'investissement en cours et c'est en fonction des résultats de notre évaluation que nous allons nous positionner par rapport au lancement de nouveaux projets d'investissement. Néanmoins, nous restons très attentifs à la manière dont les autorités algériennes percevront nos projets. Ceci étant dit, nous attendons l'amélioration du climat des affaires pour lancer de nouveaux projets. Nous estimons que le résultat de nos investissements est positif et l'environnement des affaires acceptable. Que représente Orascom Algérie dans les activités du groupe Orascom ? Orascom Algérie occupe, aujourd'hui, une part importante du chiffre d'affaires du groupe et ce, en termes de revenus et de bénéfices. Entretien réalisé par Faïçal Medjahed Le Groupe en Chiffres Orascom Télécom Holding, créée en 1998 par la famille Sawiris, dispose, dit-on, de 20 licences GSM en Afrique et Moyen-Orient, totalisant près de 5 millions d'abonnés. La famille Sawiris détient 56,9% des actions du groupe Orascom Télécom Holding, qui est coté respectivement à la Bourse du Caire et d'Alexandrie en Egypte et à la Bourse de Londres. En 2000, l'action de cette société a généré, note-t-on, près de 320 millions de dollars. Elle a entamé, indique-t-on, sa première série d'investissements en Egypte en mai 1998. La société Mobinil fut le premier opérateur GSM en Egypte. Cette société détient, aujourd'hui, 53% des parts du marché égyptien. Elle a acquis 65,5% des parts de l'opérateur jordanien Fastlink pour atteindre, en janvier 2002, 91,6% des parts. Les activités d'Orascom Télécom Holding se sont élargies davantage aux marchés jordanien, algérien, pakistanais, congolais, tchadien, tunisien et de certains pays de l'Afrique subsaharienne. En mars 2002, ce groupe a acquis la deuxième licence GSM en Tunisie. Aujourd'hui, le nombre d'abonnés de Tunisiana s'élève à plus de 400 000, avec 300 points de vente. F. M.
