La salle du tribunal correctionnel d'El-Harrach, où l'affaire était prévue, s'est avérée exiguë et n'a pu contenir toutes les personnes qui se sont déplacées pour y assister. Prévu jeudi dernier au tribunal correctionnel d'El-Harrach, le procès des neufs douaniers impliqués dans le détournement au service fret de l'aéroport Houari-Boumediène a été finalement reporté d'une semaine. Le report, qui était prévisible, a été justifié, d'une part, par l'absence de la partie civile dont les Douanes, DHL, UPS et d'autres sociétés dont des employés sont impliqués et qui se sont constituées partie civile et, d'autre part, à la demande de quelques avocats de la défense. Ces derniers ont sollicité un délai supplémentaire pour pouvoir étudier le volumineux dossier de l'affaire. Il faut préciser à ce propos que le nombre d'avocats de la défense constitués dépasse celui des membres du réseau. Dans leur tentative d'alléger les éventuelles peines, à défaut d'un acquittement, certains prévenus se sont payé les services de trois à quatre avocats. Une trentaine d'avocats se chargeront donc, le 3 février prochain, de tenter de trouver des circonstances atténuantes à leurs clients et plaider leur cause. Les 20 prévenus défileront donc à la barre jeudi prochain pour répondre des chefs d'inculpation de constitution de bande de malfaiteurs, corruption, détournement, violation de la législation douanière… Le réseau est constitué de douaniers, d'importateurs, de commerçants, d'employés de sociétés internationales de renom, de courrier express et de fret DHL, UPS, Fedex et Chronopost et de deux militaires chargés de passer les colis au scanner au niveau du service fret de l'aéroport international Houari-Boumediène. Les deux militaires avaient été transférés après leur arrestation au tribunal militaire de Blida. Le rapport établi par le directeur d'UPS, qui avait senti le roussi en découvrant des colis ne portant point les références et mentions de contrôle douanier, a levé le voile sur un trafic de matériel de télécommunication et d'équipement électronique en provenance de Chine et Dubaï. Une marchandise importée illégalement et sans paiement de taxes douanières prévue par la loi et qui finissait dans les différents marchés informels et autres magasins de téléphones portables dont les propriétaires étaient de mèche avec le réseau.