L'Australie a l'occasion de remporter pour la première fois de son histoire la Coupe d'Asie des nations, face au Japon, aujourd'hui en finale de l'édition 2011 à Doha (15h00 GMT). En revanche, le Japon deviendrait, pour sa part, en cas de succès, la seule équipe à l'avoir gagnée quatre fois. L'Australie, affiliée à la Confédération océanique jusqu'en 2005, dispute sa deuxième Coupe d'Asie seulement. En 2007, elle avait été éliminée en quart de finale par... le Japon (1-1 ap, 4-3 tab). Les Socceroos, emmenés par l'entraîneur allemand Holger Osieck et les vedettes Schwarzer, Cahill et Kewell, ont un bon coup à jouer, d'autant qu'ils ont aligné les performances de haute volée. La dernière en date : un 6 à 0 en demi-finale contre l'Ouzbékistan ! “Nous n'allons pas nous emballer ; ce score n'est pas éloquent, modère le capitaine australien, Neill, mais le fait d'avoir gagné est important parce que les joueurs auront de la confiance en face du but, et nous savons que si nous nous créons une ou plusieurs occasions, nous aurons de grandes chances de mettre la balle au fond.” L'Australie s'appuie aussi sur une défense qui n'a encaissé qu'un but en cinq matches. Le Japon, lui, en a pris six, et n'est passé que sur le fil en finale : il lui a fallu les tirs au but et des nerfs en acier pour venir à bout de la Corée du Sud, qui avait égalisé le score (2-2) dans les dernières secondes de la prolongation (3-0 tab). Les hommes d'Alberto Zaccheroni sont surtout amoindris par le forfait du milieu offensif Kagawa, auteur notamment d'un doublé contre le Qatar en quart de finale (3-2). Kagawa s'est fracturé un pied en demi-finale, mettant ainsi un terme à sa saison alors qu'il brillait jusqu'alors en Allemagne avec Dortmund. Triples vainqueurs de l'épreuve (1992, 2000 et 2004), les Samouraïs n'ont jamais perdu une finale et peuvent distancer l'Arabie saoudite et l'Iran au nombre de victoires finales s'ils s'imposent à Doha. La capitale du Qatar est d'ailleurs une ville particulière pour les Japonais : c'est là qu'ils avaient vécu une de leurs plus grandes désillusions en prenant un but dans le temps additionnel face à l'Irak, but qui les avait privés de qualification pour le Mondial-1994. “J'étais encore à l'école primaire à l'époque, mais je m'en rappelle très bien”, se souvient le gardien japonais, Kawashima. “C'est une grande occasion pour nous de nous trouver ici et nous sommes excités à l'idée d'écrire une nouvelle page d'histoire du Japon lors du prochain match.”