Les pharmacies publiques resteront propriété du ministère de la Santé et seront gérées par les nouveaux diplômés moyennant un salaire et une marge bénéficiaire. Louable initiative que celle prise, samedi après-midi au TNA, par le ministre de la santé et de la réforme hospitalière en direction des nouveaux pharmaciens. Invité par l'association scientifique des étudiants en pharmacie de la faculté d'Alger Asepa pour prendre part à la cérémonie de remise des attestations de fin d'étude à 150 nouveaux pharmaciens sur les 300 que compte la promotion 2010, M. Ould-Abbès a surpris l'assistance en faisant l'inattendue annonce. En effet, outre leur diplôme de fin de cursus, les 150 jeunes pharmaciens (majoritairement des femmes) se sont vu offrir leurs premières pharmacies. “Les 940 officines de l'entreprise nationale de distribution au détail des médicaments Endimed, appartenant au ministère de l'industrie, ont été récupérées par le ministère de la santé et seront offertes aux jeunes diplômés. J'ai eu l'aval du premier ministre pour les offrir aux diplômés. Vous n'avez qu'à en faire la demande et sur les 34 wilayas où elles se situent”, a surpris le ministre sous un tonnerre d'applaudissement des étudiants et de leurs parents. Sollicité pour plus de détails à sa sortie, Ould-Abbès expliquera que “ces officines devaient être vendues aux enchères. Elles resteront sous tutelle du ministère de la santé, mais seront gérées par ces jeunes pharmaciens qui seront rémunérés et auront droit à une marge bénéficiaire”. Question : que deviendront les employés de ces officines publiques qui sont gérées par des vendeurs et non par des diplômés ? “Libre à eux de rester ou de partir et libre aux nouveaux pharmaciens d'en décider. Mais ceux qui décideront de partir auront droit à une prime.” En faisant cette “offre”, la tutelle aura fait d'une pierre deux coups : offrir du travail à des jeunes diplômés et trouver bons gestionnaires à des officines publiques qui ont du mal à se faire vendre. Le ministre de la santé ira jusqu'à s'engager à prendre en charge les diplômés qui décideront de s'installer hors capitale. La grève des paramédicaux est illégale Abordant, par ailleurs, la contestation du syndicat algérien des paramédicaux qui a décidé récemment de lancer un mouvement de grève cyclique à partir du 1er février prochain, le premier responsable de la santé dira : “Cette grève est illégale car la tutelle a répondu favorablement à toutes les revendications des paramédicaux. Le projet de statut est au niveau de la fonction publique.” Menaçant, Ould-Abbès fera savoir qu'au cas où le syndicat maintiendrait son appel, la loi sera appliquée dès le premier jour et au-delà, des mesures seront décidées”.