Le procès tant attendu de la direction de l'éducation a eu lieu lundi. Ils n'étaient pas moins de 31 prévenus dont l'ex-directeur de l'éducation et 57 témoins. Les inculpés, dont la grande majorité de hauts fonctionnaires au niveau de la direction de l'éducation, avaient répondu devant la justice sur les faits qui leur sont reprochés. L'ex-directeur de l'éducation, l'ex-secrétaire général et un chef de service ont été poursuivis pour utilisation de leur fonction à des fins personnels, faux et usages de faux, création de postes fictifs et dilapidation de bien publics. L'affaire a éclaté, en juin 2009, quand le Cnapest a dénoncé durant la période de l'examen du bac un chef de service et son épouse qui ont fraudé pour aider leur fils, candidat au bac. Après enquête, plusieurs affaires ont été dévoilées par les services de sécurité. À la barre, les prévenus se sont rejetés les responsabilités. Les membres de la commission des marchés n'ont pas été épargnés. Il leur est reproché l'octroi de marchés de manière illégale et acquisitions d'équipements ne répondant pas aux normes. Même les enfants des responsables étaient poursuivis pour faux et usages de faux. Les fournisseurs, quant à eux, ont été appelés à la barre pour vérifier le respect des procédures en matière d'octroi des marchés publics. Le procureur de la République a requis des peines allant de 6 ans de prison ferme pour le directeur de l'éducation et le secrétaire général, 5 ans pour les chefs de service avec un million de dinars d'amende, 4 ans pour un employé de la Fonction publique et des peines allant de 3 à une année pour les autres prévenus. La défense, de son côté, a demandé l'acquittement.