La grève de deux jours, initiée à l'appel du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), a été suivie, hier, au niveau des hôpitaux et des polycliniques de la wilaya de Tizi Ouzou. Les syndicats initiateurs de ce mouvement évaluent le taux de suivi à pas moins de 70%, alors qu'au niveau de l'administration locale, l'estimation donnée ne dépasserait pas les 25%. Les paramédicaux comptent, par cette initiative, adhérer à une action nationale visant à faire pression sur le ministère de la Santé, qui tarde, selon le SAP, à promulguer le nouveau statut particulier des travailleurs portant sur la revalorisation des salaires. Par ailleurs, la grève des praticiens spécialistes, à laquelle a appelé le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), a été largement suivie au niveau des différentes structures sanitaires de la wilaya de Boumerdès et Jijel. Selon M. Mohamed Gabour, secrétaire général de la coordination de ce syndicat, le taux a atteint, hier, aux environs de 10h, 90% à l'EPSP de Bordj Menaïel, 85% à Dellys et 84% à Boumerdès. À Khemis El-Khechna et Boudouaou, la grève a été peu suivie, nous a affirmé une source hospitalière. Au niveau de l'unité d'urgence de Boumerdès (UMC), les travailleurs n'ont fait qu'assurer les missions dites “d'extrême urgence”. Pour les syndicalistes rencontrés hier au niveau de cette structure, la grève est une réussite et le taux sera revu à la hausse aujourd'hui. C'est le même sentiment affiché par M. Gabour, joint hier par téléphone, qui a précisé que les travailleurs du secteur sont déterminés à poursuivre leur mouvement malgré la décision de la chambre administrative d'Alger, laquelle a émis, hier, un jugement en référé déclarant la grève d'illégale. “Ce mouvement est l'ultime recours de la corporation après une longue année ouverte au dialogue avec la tutelle et l'envoi, depuis un mois, d'une lettre au président de la République dans laquelle nous sollicitons son arbitrage et l'invitons à se pencher sur les difficultés vécues par ce secteur névralgique”, nous ont affirmé des syndicalistes SNPSP.