Le SNPSP souhaite arracher le consentement du directeur général de la Fonction publique pour que les praticiens puissent bénéficier du double de leurs salaires. “Il semblerait que c'est M. Kherfi qui est habilité à en décider”, estime le Dr Merabet. Installée le 24 Janvier dernier, la commission mixte, composée de représentants du ministère de la Santé et du syndicat des praticiens publics a tenu, lundi après-midi, sa première réunion officielle au siège de la tutelle. Conformément à l'échéancier arrêté à la même date, les deux parties devront se concerter tout au long du mois de février, à raison de deux réunions par semaine, soit tous les lundis et vendredis. Mais, exceptionnellement et en raison de la tenue de la Conférence nationale sur la santé et la réforme hospitalière, la commission se contentera cette semaine de la réunion inaugurale et ne reprendra ses travaux que lundi prochain. Cela dit, cette première prise de contact a été l'occasion pour le SNPSP de déposer ses propositions d'amendements du statut particulier et celles relatives à l'élaboration du projet de loi instituant le régime indemnitaire. “Si la tutelle respecte ses engagements nous pourrons finir les négociations et être prêts avant les délais fixés, à savoir la fin du mois de février”, présume d'emblée le président du SNPSP. Et d'ajouter que sa formation syndicale “a revendiqué l'amendement du projet de loi portant statut particulier élaboré en 2009 pour une raison évidente : le contenu final du texte de loi ne reflète point ce qui a été négocié auparavant avec la tutelle”. Il citera quelques revendications non prises en charge, à savoir la révision des classifications, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, généralistes… et l'élargissement des mesures d'intégration provisoire dans le cadre de la création des grades. Pour ce qui est du projet portant régime indemnitaire, le SNPSP insiste sur une augmentation conséquente des salaires des praticiens, soit “le double au minimum” de ce qu'ils perçoivent actuellement. “Nous espérons arracher le consentement du directeur général de la Fonction publique car il semblerait qu'il est le seul habilité à en décider.” Evoquant, par ailleurs, la prochaine Conférence nationale sur la santé, qui s'ouvre demain, le président du SNPSP salue cette initiative mais conteste le fait que “la tutelle n'ait pas envoyé le projet amendant la loi sanitaire aux partenaires sociaux avant la conférence pour qu'ils puissent l'enrichir par des propositions concrètes”. Cependant, des sources du ministère de la Santé nous ont affirmé que “la tutelle ne compte pas distribuer un projet ficelé mais réunir les 1 000 professionnels invités au niveau de différents ateliers pour récolter leurs propositions. C'est à eux de nous dire ce qu'ils attendent”, nous dit-on. Et d'estimer que cette rencontre est loin d'être “un espace de zerda mais de travail et de réflexion. Les participants vont travailler”.