Les blouses blanche reviennent à la protesta. Ce sera suite à la tenue de son conseil ordinaire, le 18 octobre dernier, que le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a appelé à une grève cyclique de 3 jours par semaine pendant un mois, à partir du 23 novembre, soit les lundi, mardi et mercredi. Parmi les principales revendications, le SNPSP cite le statut particulier du praticien dans sa forme négociée ainsi que le régime indemnitaire et son application avec effet rétroactif au 1er janvier 2008. Lors d'une conférence de presse organisée en son siège, le président du SNPSP, M. Lyès Merabet, a dénoncé l'absence d'une volonté réelle de la part du ministère de la Santé de promouvoir le dialogue et la concertation avec les représentants des praticiens de la Santé publique, conformément aux dispositions prévues par la loi 90/14. Ainsi que les nombreux cas d'entrave à l'exercice du droit syndical. «De par cette situation conflictuelle entre la tutelle et le partenaire social, nous avons décidé, à regret, de reprendre la protestation après 8 mois de gel du mouvement qui a duré 28 jours». Le Dr Merabet a déploré la situation du fait accompli adoptée par le ministère sur la question du statut particulier qui a été, selon lui, «transmis unilatéralement au secrétariat du Premier ministère sans aviser le syndicat». «Le statut particulier, poursuit-il, a été finalisé depuis près de 2 ans, le 30 mars 2008, lorsque Belkhadem était chef de gouvernement, et remis depuis à la commission ad hoc de la Fonction publique». Le porte-parole du SNPSP a regretté l'absence de culture de dialogue avec l'actuel ministre de la Santé qui n'a pourtant pas cessé de déclarer être prêt à dialoguer. «De la pure langue de bois», dira-t-il avant d'ajouter, indigné, que «lui-même (Barkat) affirmait qu'il n'est pas habilité pour constituer une commission mixte afin de débattre des problèmes en suspens et a déclaré attendre les instructions du Premier ministre, ce qui démontre que le premier responsable du département de la Santé se confine dans une situation confuse». Le Dr Merabet est revenu, par ailleurs, sur la circulaire de Ouyahia qui a bloqué l'effet rétroactif du régime indemnitaire. «On ne peut pas rester insensible face à une instruction pareille qui va à l'encontre de l'intérêt suprême du pays». «Nous dénonçons cet état de fait imposé par la circulaire qui vient en contradiction avec le décret présidentiel de septembre 2007 qui l'a consacré dans ses articles 20 et 22 au chapitre de la grille des salaires», conclura-t-il.