La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a animé hier un meeting à la salle du cinéma Sierra-Maestra de Sidi-M'hamed à l'occasion, dira-t-elle, de la commémoration des évènements de Sakiet-Sidi-Youcef du 8 février 1958. Mme Hanoune est revenue sur ces évènements qui ont endeuillé les deux peuples algérien et tunisien. “C'était un combat commun pour la liberté et nul ne peut ignorer le rôle et le soutien de la Tunisie et des Tunisiens pour la Révolution algérienne. Ces évènements ont été les précurseurs de l'indépendance de la Tunisie”, dira-t-elle. À cette occasion, la SG du Parti des travailleurs est revenue sur la Révolution tunisienne qui a fait chuter le régime Ben Ali et la situation en Egypte. Pour elle, ce qui se passe en Egypte est la même chose que ce qui s'est passé en Tunisie, saluant au passage le rôle joué par les syndicats, notamment en Tunisie. “Sans réformes profondes, on ne peut changer le système. En Egypte, les syndicats n'ont pas joué le rôle qu'il fallait, et la décantation n'a pas encore commencé, notamment à cause de forces obscurantistes qui chevauchent la Révolution égyptienne”, a-t-elle lancé. Tout en rejetant les ingérences des pays étrangers, notamment les Etats-Unis et certains pays européens, elle a appelé les autorités algériennes à adopter une position franche vis-à-vis de ce qui s'est passé en Tunisie. Mme Hanoune met en garde les peuples tunisien et égyptien contre “les manipulations des USA, du FMI, de la Banque mondiale et aussi de l'OMC”. Louisa Hanoune, évoquant la situation en Algérie, dira : “Il est temps de revenir à nos fondamentaux et opérer la rupture avec le système du parti unique. Il faut de réelles réformes politiques et donner la parole au peuple.” Mme Hanoune reconnaît les améliorations, notamment le volet sécuritaire, ce qui, selon elle, “implique nécessairement plus de libertés individuelles”, estimant que l'interdiction des marches à Alger “n'a plus sa raison d'être”.