Les dernières intempéries ont provoqué un vent de colère dans certaines localités de la wilaya de Skikda. Les habitants du village de Hadj-Ali, dans la commune d'Oualdja-Boulbellout, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Skikda, ont investi la rue et assiégé l'hôtel de ville, pour attirer l'attention des autorités sur l'isolement de leur village suite aux averses de ces dernières 48 heures. En effet, la route qui mène vers ce village a été sérieusement dégradée, ce qui a provoqué des dégâts humains et matériels, en plus du dérapage d'un bus scolaire où plusieurs élèves ont été blessés. Des protestataires nous ont déclaré que ce chemin bourbeux qui donne vers le village n'a pas été bitumé depuis l'indépendance. Le P/APC de Oualdja-Boulbelout a reçu des représentants auxquels il a promis de prendre en charge ce problème ainsi que d'autres revendications. En outre, les habitants d'un immeuble de la cité Boudjemaâ-Bardi, au centre de la ville de Skikda, ont interrompu la circulation automobile au niveau de la route principale de cette cité suite à l'effondrement du toit de l'immeuble en question, durant les dernières intempéries. Les policiers sont intervenus pour libérer la route tout en suggérant aux manifestants d'exposer leurs problèmes aux autorités concernées. Enfin, les habitants de Ramdane-Djamel, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Skikda, et ceux de la cité Bousbaâ d'El-Harrouch ont investi, vendredi dernier, la rue en signe de protestation contre la marginalisation et l'isolement de leur village. Il faut dire que plusieurs cités de la zone basse de Skikda ainsi que d'autres localités ont été complètement inondées, en dépit des efforts considérables déployés par les différents intervenants. Les habitants souffrent toujours des stigmates de cette catastrophe qui a touché cette région.