Cinq minutes auront suffi pour provoquer une véritable catastrophe, jeudi dernier, dans la wilaya d'El-Tarf. Une femme emportée par les crues d'un oued et au moins 7 blessés, dont un est dans un état critique, ont été enregistrés, après le passage d'une tempête, accompagnée de plusieurs averses. Les fortes rafales de vent ont soulevé des toitures de maisons, mais aussi des voitures, les projetant à plusieurs mètres, causant trois blessés dont un se trouve toujours dans un état critique au niveau du CHU de Annaba. Sur la RN82, plusieurs voitures ont été emportées par le déferlement des crues d'un oued. On déplore, selon un premier bilan, 7 blessés et une jeune femme emportée par les eaux, alors que des dégâts importants ont été enregistrés au niveau de plusieurs habitations et écoles, infiltrées par les eaux de pluie. Par ailleurs, dans la localité de Bougous, la foudre s'est abattue sur un CEM, provoquant une panique indescriptible. Un incendie s'est déclaré au niveau d'un transformateur, mais il a été vite maîtrisé. Dans la wilaya de Jijel, les dernières 48 heures ont été marquées par la chute de pluies torrentielles atteignant jusqu'à 60 mm, provoquant des dégâts importants, notamment sur les habitations précaires, mais aussi sur le réseau routier. L'on déplore la mort d'une femme qui a été emportée par les crues de l'Oued Bouzrar, dans la localité de Sidi-Maârouf. Plusieurs localités ont, par ailleurs, été complètement isolées pendant plusieurs heures, et la gare routière a dû suspendre tout trafic à cause des inondations. Les éléments de la protection civile, la police ainsi que les autorités civiles sont en alerte maximum. Ces derniers ont immédiatement déclenché des opérations d'intervention pour contenir une éventuelle catastrophe. Mais cela n'a pas empêché la population de sortir dans la rue afin d'interpeller les autorités locales quant aux dégâts causés aux habitations situées dans les quartiers d'Ouled Salah et Tassift. Enfin, une cellule de crise a été installée, mercredi, au niveau de la wilaya de Jijel, pour évaluer les dégâts causés par les intempéries qui, jusqu'à présent, n'ont pas été finalisés. À Skikda, le véhicule d'un policier a été emporté, durant la nuit de mercredi à jeudi, par les eaux de pluie pour finir dans une rivière, au lieu-dit Siaïria, près d'El-Harrrouch, sur la RN44. Il a été découvert mort dans son véhicule le lendemain. Par ailleurs, les eaux pluviales ont mis à nu des routes récemment réhabilitées par des entreprises, qui, désormais, font beaucoup plus de mal que de bien, vu la vulnérabilité des travaux effectués. Les CW6 et 7, à l'est de Skikda, ont été coupés à la circulation, alors qu'une partie du CW132, à l'ouest de Skikda, était inondée et la circulation perturbée. Des cités urbaines comme celles des 500-logements et Merdj Eddib de Skikda, Trafi de Collo ont été inondées par les eaux, faute de canalisations fiables. Une centaine de familles ont dû abandonner leur maison en pleine nuit, dans les daïras de Azzaba, El-Harrouch et Bekkouche-Lakhdar.