L'Algérie est toujours considérée par l'ONG spécialisée dans la lutte contre la corruption, Transparency International (TI), comme l'un des pays les plus corrompus au monde. Dans son indice de perception de la corruption (IPC) pour l'année 2010, TI classe l'Algérie à la 105e place sur 178 pays, avec une note de 2,9 sur 10, sur une échelle allant de 10 (haut niveau d'intégrité) à 0 (haut niveau de corruption). Même si notre pays a gagné six places par rapport au classement de l'année 2009 (111e sur 180 pays). Pourtant, l'Algérie a durci sa lutte contre la corruption. De 2006 à 2009, pas moins de 2 691 affaires de corruption ont été traitées par la justice. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a avoué tout le mal rencontré par la puissance publique à endiguer un fléau qui épuise l'économie nationale : “Les crimes économiques ont augmenté de 19,9%”, avait-t-il déclaré devant les députés en septembre dernier. Pour la seule DGSN, 212 affaires liées à la corruption ont été enregistrées en 2010, dont 46 impliquant des agents publics nationaux et étrangers, contre 333 affaires en 2009, dont 62 affaires dans lesquelles sont mêlés des agents nationaux et étrangers. L'administration de la direction générale des douanes a transmis à la justice 65 dossiers concernant l'implication de douaniers dans des affaires de corruption, durant le 1er semestre 2010, alors que durant l'année 2009, 10 dossiers seulement ont été transmis.