Nouveau venu sur la scène politique algérienne, le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), issu du MDS du regretté Hachemi Chérif, a intégré sans trop de calculs la Coordination nationale pour le changement et la démocratie mise en place dans le sillage des dernières émeutes. Son objectif est clair : en finir avec le système et l'intégrisme islamiste. “Notre objectif est de mettre fin au système et à l'islamisme politique. On se bat pour un Etat de droit, républicain, social et laïc”, explique un de ses fondateurs, Moulay Chentouf. Pour lui, l'Algérie est en danger. “Le problème n'est pas celui de droite ou de gauche, aujourd'hui, on a peur que l'Etat algérien éclate, comme c'est le cas de l'ex-URSS, de l'ex-Yougoslavie ou du Soudan”, indique-t-il. À quelques jours de la marche du 12 février, il estime que “la situation se présente bien”. “Je me suis déplacé à l'intérieur du pays. Le 12 février, ce n'est pas à Alger seulement qu'on va marcher”, se félicite-t-il. N'est-il pas inquiété par le sort que le pouvoir compte réserver à cette manifestation ? “Les machinations et les manœuvres du pouvoir, on n'en tient pas compte. Le plus important est qu'on mette fin au système et qu'on puisse dissoudre toutes les institutions élues qui n'ont aucun effet sur le vécu des Algériens. La preuve : en 1999, Bouteflika avait promis monts et merveilles. Regardez où nous en sommes aujourd'hui”, fait-il remarquer. Aussi, il clame haut et fort que la marche du 12 février est “maintenue”, assurant que “tout le monde est en train de se mobiliser”. Pour le moment, l'objectif principal du PLD est de “continuer le travail dans le cadre de la coordination car il faut se mettre d'accord autour de l'essentiel pour ne pas laisser les forces occultes décider de la transition”. D'ailleurs, les responsables de ce parti ont rendu public, samedi 5 février, un document intitulé “Dix propositions pour une transition nationale démocratique”, dans lequel ils proposent, entre autres, la mise en place d'un conseil républicain de transition.