Le directeur de l'unité fonderie du groupe Poval de Berrouaghia a fait l'objet d'une mesure de suspension notifiée par la direction générale, devenue effective à partir de dimanche dernier, a-t-on appris de source syndicale. La décision de suspension prise à l'encontre de ce directeur fait suite à la grève observée par les travailleurs sous la conduite du syndicat UGTA. L'unité qui emploie un effectif de plus de 350 travailleurs vit une situation de tension qui dure depuis plusieurs semaines, caractérisée par le manque de vision en matière de production et de développement. Selon les indications fournies par les travailleurs, il est procédé à des prélèvements sociaux sur les salaires mais qui ne sont pas versés à l'indicatif de l'organisme d'assurance. En outre, il est reproché aux gestionnaires de n'avoir pas pu donner l'impulsion nécessaire à l'unité, sachant que celle-ci a déjà bénéficié d'une aide de l'Etat d'un montant de 200 milliards de centimes dans le cadre de l'effacement des dettes des entreprises publiques. Les résultats obtenus par l'unité ne semblent pas être à la hauteur des ambitions des travailleurs qui considèrent que le recours au maintien de certains gestionnaires retraités et encore contractuels n'a pas apporté de valeur ajoutée notable. Par ailleurs, dit-on, on observe toujours un manque d'efficacité en ce qui concerne le mode de gestion, car celui-ci se faisant à distance, à partir de la capitale, c'est-à-dire tant que le staff n'est pas à proximité de la base opérationnelle. À cela s'joute le grief relatif à l'utilisation des travailleurs recrutés dans le cadre des contrats Anem qui sont soumis à des contraintes contraires à la réglementation par leur affectation à des tâches contraignantes dont le travail de nuit, est-il encore expliqué.