Geek : n.m. ; Un geek (terme anglais) se prononçant (“guiik”) est un stéréotype décrivant une personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis, en l'occurrence, ici, par le web et les nouvelles technologies. Des années que les Tunisiens utilisent un réseau balisé, sites interdits, internautes pistés, contenu effacé… Les Egyptiens ont aussi vécu des moments très durs, arrestations de bloggeurs, accès impossible, jusqu'à ces derniers événements où l'Etat égyptien a sorti l'ultime joker, le coup de fil… coupé. Pourtant, ces deux pays ont dû faire marche arrière notamment avec le réseau social Facebook, bien avant les révoltes, car Internet est entré dans leur économie avec force, les pays touristiques ne peuvent plus se passer de ce service que le touriste réclame avant de chercher à savoir s'il y a de l'eau dans sa chambre. Oups, j'avais oublié, l'Algérie n'est pas un pays touristique ! Je crois que je devrais me mettre à chercher un autre boulot, peut-être je vais demander à Mehdi de me prendre dans sa page astro, au moins lui, il a toujours une bonne connexion… avec les bonnes étoiles Za3ma on pourra réinventer Facebook sur papier. Imaginons un petit cas de figure. Pour montrer une petit vidéo que vous avez filmée avec votre portable, qui fonctionne toujours sans réseau, il suffira de la repiquer sur une cassette VHS (avec beaucoup de chance vous en trouverez une dans le meuble télé) puis vous la lui envoyez par poste, à la réception, le destinataire vous enverra un commentaire par télégramme avec la cassette sur laquelle il collera une petite étiquette “j'aime”, ainsi de suite vous pourrez la partager avec un autre… à moins que la poste n'aime pas votre petite vidéo et vous la retire. Vite vite, je vous fais une petite revue de mon Facebook… et ne prenez pas l'habitude parce que je ne pourrais pas vous envoyer à tous des télégrammes… et puis je n'ai pas assez de cassettes VHS. Le journal du zaba continu l Une petite animation humoristique faite par des Tunisiens sur la fuite du président Ben Ali, le troisième épisode l'Algérie est en guest star Djilou aime les fraises l Un internaute algérien rigolo par l'absurde s'amuse à faire ce qu'il veut dans des vidéos sur Youtube, il dit surtout tout ce qu'il lui passe par la tête, et parfois il capte bien. Egypte, le retour du web l Après la coupure du réseau, les Egyptiens renouent avec internet, des vidéos inédites des manifestations sont disponibles sur la plateforme vidéo du journal Al Masri El Youm, dont une sur les chants de la révolution…étonnante. Noam Chomsky déclare l “On peut ignorer l'opinion publique. Cette doctrine ne date pas d'hier et elle a été généralisée au monde entier, y compris à l'intérieur des Etats-Unis. Lorsque des troubles se produisent, quelques ajustements tactiques peuvent se révéler nécessaires, mais toujours avec l'idée de garder le contrôle.” À retrouver sur le site d'Algérie-focus.com The revolution will not be televised l Mais elle le sera certainement sur internet…en attendant un clip bidouillé de la chanson de Gil-Scott Heron est sur Youtube… à voir. The revolution is televised on Al Jazeera l Un titre de plusieurs rappeurs américains intitulé “A hip-hop song for the Egyptian revolution” et ça commence comme ça : “I heard them say the revolution will not be televised, the Al Jazeera prouve they'r rong…” L'Algérie cherche son mouvement l Un des plus intéressants articles sur ce qui se passe en Algérie depuis des mois est écrit par une journaliste algérienne, Ghania Mouffok pour le site TV5monde.org titré “L'Algérie cherche son mouvement”. Extrait : “Le pouvoir algérien se moque de nos immolations mais en revanche, il craint l'étincelle. Quitte ou double : 150 milliards de dollars sont en jeu. Et, pendant ce temps-là, les Européens et les Américains se demandent le plus sérieusement du monde si les Arabes sont mûrs pour la démocratie, comme ils se demandaient autrefois si les Noirs et les Indiens étaient des êtres humains.” H. Y.