De son côté, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Sneu) exhorte les pouvoirs publics à appliquer dans les plus brefs délais les décisions prises lors de la Conférence nationale des chefs d'établissement universitaire. “En réaction au décret n°10-315, les étudiants des grandes écoles présentent leurs revendications comme suit : concernant la graduation, il s'agit de l'attribution d'un double diplôme, à savoir le mastère et ingéniorat d'Etat avec un statut particulier pour les ingénieurs d'Etat des grandes écoles, l'intégration en 3e année du cycle long de l'ingéniorat, des étudiants des dernières promotions TS et DEUA ainsi que bénéficier de tous les avantages attribués aux titulaires d'un mastère et d'un ingéniorat d'Etat. Concernant la postgraduation, il s'agit de l'instauration d'écoles doctorales au niveau de toutes les grandes écoles et que l'accès aux écoles doctorales se fasse sur concours écrit et non sur dossier”. C'est en ces termes, aussi clairs que l'eau de roche, que les étudiants des grandes écoles résument la plate-forme de revendications signée par les délégués de huit institutions, dont l'Ensa, l'ENSH, l'ENSP, l'Enssea, l'Enssmal, l'ENSTP, l'Epau et l'ESI. Dénonçant la manipulation de certains médias et autres syndicats, ces étudiants avaient également envoyé une correspondance au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, afin de prendre part à la réunion du 17 février dernier, aux côtés des syndicats et autres représentants de la communauté universitaire. Faisant valoir leurs droits légitimes, ces délégués estimaient dans leur missive que leur présence était motivée par les problématiques qui devaient être soulevées lors de cette réunion et qui préoccupent les étudiants en premier lieu et que leur présence, à titre consultatif, était justifiée. D'autant qu'il s'agissait d'une Conférence nationale des chefs d'établissement universitaire. Selon des étudiants qui ont pris attache avec notre journal, le diplôme d'ingénieur d'Etat délivré par les établissements supérieurs est toujours en vigueur alors que les formations de magistère pour les diplômés de l'ancien système sont toujours maintenues jusqu'à son extinction. Outre l'élaboration des textes de loi qui doivent régir les correspondances entre l'ancien système et le nouveau système LMD, les étudiants préfèrent maintenir leur pression jusqu'à satisfaction totale de leur plate-forme de revendications, surtout, disent-ils, que la décision relève du premier magistrat du pays et non du département de Harraoubia. De son côté, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Sneu) estime que “les revendications des étudiants sont légitimes et que l'esprit de la retenue et du civisme doit prévaloir chez la communauté universitaire pour faire aboutir ces requêtes”. Le Sneu, qui a participé et suivi de près la Conférence nationale des chefs d'établissement universitaire, juge nécessaire l'application, et dans les plus brefs délais, des décisions prises lors de cette importante rencontre tout en préconisant la voie du dialogue, précisera M. Amarna, le SG du Sneu.