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Si l'Algérie n'est pas la Libye, elle aura failli l'être
Publié dans Liberté le 27 - 02 - 2011

Le ministre des Affaires étrangères, s'exprimant sur une chaîne parlementaire française, semblait parler d'un autre pays que le nôtre. “Son objectif premier était de ramener la paix et la réconciliation nationale”, dit-il, parlant du président Bouteflika. “Le deuxième objectif était de remettre l'économie sur le chemin de la croissance. Je crois que ces objectifs sont atteints, et le Président, quelle que soit la date à laquelle son mandat sera terminé, aura fait son parcours. Il nous appartient maintenant d'aller vers la relève”.
C'est le moment de rappeler à Medelci que le motif invoqué pour la révision constitutionnelle qui, aujourd'hui, autorise le Président à un nombre illimité de mandats était de nature… démocratique. Il s'agissait de ne pas contraindre, par la limitation du nombre de mandats, le peuple à se séparer d'un Président dont il est satisfait.
Cette référence aux mandats-objectifs est inédite et ne peut opérer sous un régime qui détient, en plus de la prérogative, politique et exécutive, celle de l'évaluation et du contrôle. C'est le pouvoir qui a l'habitude de proclamer, en fonction de la vérité qu'il souhaite nous inculquer, que “la réconciliation nationale” est réalisée ou en cours d'accomplissement ; c'est lui qui décide que la relance de l'économie est enclenchée ou que “nous avons fait fausse route”.
Même la “relève” qui, selon le ministre, serait à l'ordre du jour, n'était, jusqu'ici, évoquée, par les rumeurs et ballons-sondes, qu'en termes dynastiques.
Pourtant, l'expression populaire, en partie étouffée ou et en partie retenue, a cependant eu l'occasion d'émettre son avis sur la nature de notre régime. Et il ne diffère pas beaucoup du sentiment que partagent les peuples de la région.
D'ailleurs, le pouvoir algérien, et ses soutiens qui s'efforcent d'imposer le postulat que “l'Algérie n'est ni la Tunisie, ni l'Egypte”, ni maintenant la Libye bien sûr, ne s'est pas toujours évertué à se différencier des gouvernements des pays “frères”.
D'ailleurs, au moment où approche la fin d'une folle époque au cours de laquelle la Libye aura subi plus de quarante ans de fantaisies mégalomanes et despotiques, il n'est peut-être pas inutile de rappeler que l'Etat algéro-libyen a failli exister, sous forme de synthèse de Jamahiria et de République démocratique et populaire. Le projet, initié par Kadhafi et Chadli, était ficelé, et un référendum devait officialiser l'union avant la fin de l'année 1988.
On l'a peut-être oublié, parce que le soulèvement d'Octobre 1988 avait recentré le débat sur les pratiques policières du régime et la démocratie, enterrant définitivement cette aventureuse idée.
Pour Chadli, c'était un mariage de raison qui devait constituer une solution à la crise des paiements et, pour Messadia, secrétaire général du parti FLN, un mariage d'amour qui devait incruster institutionnellement le pays dans son espace “naturel” arabe.
Il nous faudrait donc mettre à l'actif — ou au passif, c'est selon — du 5 Octobre, un soulèvement, d'être passés à côté d'un destin qui aurait été conçu, du moins à son début, par le tandem Chadli-Kadhafi. Si nul ne peut reconstituer ce à quoi nous avons échappé, chacun peut mesurer la facilité avec laquelle le devenir national peut être engagé, pour répondre à une difficulté conjoncturelle ou assouvir un aveuglement idéologique.
M. H.
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