Pour maintenir la pression, les quelque 14 comités de cité et associations ont décidé, hier, au cours d'une AG élargie aux enseignants, d'une marche aujourd'hui vers le siège de la wilaya de Béjaïa. Les étudiants de Béjaïa demeurent mobilisés. Ils viennent de mettre en place une Coordination locale des étudiants (CLE). Laquelle organisation est ouvertement soutenue par le collectif des enseignants. Résultat : les campus d'Aboudaou et de Targa Ouzemour sont toujours bloqués. Et pour maintenir la pression, les quelque 14 comités de cité et associations ont décidé, hier, au cours d'une AG élargie aux enseignants, d'une marche aujourd'hui vers le siège de la wilaya de Béjaïa. Au cours de cette action de rue, les étudiants devront remettre au wali de Béjaïa une plate-forme de revendications, élaborée après plusieurs réunions entre les différents comités et associations. Rencontres auxquelles auraient pris part une partie des animateurs du collectif des enseignants de Béjaïa. D'où sans doute l'intégration de certaines revendications mises en avant par les enseignants suite au communiqué du Conseil des ministres, tenu le 22 février dernier. La Coordination des étudiants réclame “une gestion démocratique de l'université, un moratoire sur les réformes universitaires, la reconnaissance du comité pédagogique comme seul représentant légitime des étudiants, la construction d'un CHU au profit des étudiants en médecine, la construction d'un centre culturel universitaire au campus Aboudaou, l'accès au mastère sans condition, le maintien du système classique et du concours magistère avec plus de postes, l'amélioration de l'encadrement aux plans qualitatif et quantitatif et un libre accès et gratuit à l'Ecole d'enseignement intensif de langues (CEIL)”. Le CLE appelle, en outre, à l'organisation des états généraux sur l'université et au cours desquels sera effectuée l'évaluation des deux systèmes : classique et LMD. La tenue des états généraux sur l'enseignement supérieur est une exigence également du collectif des enseignants, lequel a réagi dans une déclaration conséquemment au Conseil des ministres. Il explique que les états généraux seront “un cadre adéquat pour un débat constructif et serein pour procéder à une évaluation, objective, scientifique des systèmes LMD et classique, avec les acteurs élus de l'université”. Le collectif ajoute que “la mobilisation doit être maintenue pour dynamique à même de poser et d'imposer des débats de fond sur les voies, textes et moyens” et tendre vers une université performante “où le principe de la gestion démocratique garantira le respect de la norme pédagogique, scientifique et objective par sa consécration effective”. On a bien évidemment essayé de joindre les responsables de l'administration, en vain. On voulait avoir leur réaction sur la poursuite du mouvement qui se traduit présentement par le blocage des deux campus. Une situation qui risque, en outre, de compromettre la scolarité des étudiants qui n'ont pas validé le semestre.