Encore une fois, des dizaines d'agents de la garde communale issus de tous les coins de la wilaya de Boumerdès ont observé avant hier un sit-in à l'intérieur du siège de la wilaya de Boumerdès pour protester contre les décisions de redéploiement de certains d'entre au niveau des administrations publiques en qualité d'agent de sécurité. Les protestataires, qui ont exigé de rencontrer le wali, ont également réitéré leur rejet du statut d'agents de sécurité qui leur a été proposé dans le cadre de l'opération portant dissolution de ce corps paramilitaire. Considérant les récentes décisions prises par les pouvoirs publics à leur égard comme “un mépris envers un corps qui a été et qui est toujours à l'avant-garde de la lutte terroriste”, les gardes communaux ont saisi cette occasion pour demander la régularisation de leurs indemnités et l'augmentation de leurs salaires. “Ce n'est pas normal que d'autres corps de services de sécurité ont vu leurs salaires augmentés considérablement alors que nous, qui effectuons le même travail, on a n'a eu droit qu'à l'indifférence”, disent-ils. Les manifestants exigent par ailleurs le versement des primes et des indemnités qui, selon eux, leur revient de droit et qui sont prévues par le décret 266-96 du 3/08/1996 tout comme ils demandent les augmentations de salaires promises depuis 2008. “Où sont les promesses des responsables qui nous ont promis de défendre nos droits et notre dignité”, se sont-ils interrogés. “Nous continuons à percevoir des salaires de misère alors que nos vies sont constamment en danger”, indiquent-ils. Et d'ajouter : “En plus on nous affecte au niveau des administrations publiques pour effectuer des tâches méprisantes.” “Nous exerçons huit jours pour deux jours de repos sans discontinue dans conditions lamentables et cela au risque de nos vie et nous n'avons rien au retour”, souligne un garde communal. Les gardes communaux seront cette fois-ci reçus par le secrétaire général de la wilaya de Boumerdès. Lors de ce conclave qui s'est tenu à la salle de conférences, le secrétaire général les a informés de la suspension de l'opération de redéploiement qui visait une centaine de garde communaux touchés par cette mesure.