La ville de Djelfa, située à 200 km au sud d'Alger, a un siècle et demi d'existence. En effet, sa création remonte au 20 février 1861, lorsque Napoléon III décréta la création d'un regroupement de populations en lieu et place de la cité actuelle. Au début, la ville dépendait administrativement et militairement de Laghouat. À l'origine, elle était formée par la réunion des tribus des Ouled Naïl et des Beni Hilal. La première construction fut une église érigée en 1862, alors que la première mosquée ne vit le jour qu'en 1864. On lui donna le nom de Si Belgacem Benlahrech, frère de Si Chérif Benlahrech, l'un des compagnons de l'Emir Abdelkader. Cependant, des historiens font remonter la présence humaine à Djelfa et sa région, à la préhistoire. Les nombreuses gravures rupestres qu'on retrouve çà et là à travers la wilaya en sont une preuve tangible. Quant à l'écriture libyco-berbère, elle témoigne du passage du peuple gétule bien avant l'occupation romaine. Ces derniers laisseront de nombreux vestiges notamment le Castellum Demmedi, une sorte de fortification militaire dont on voit encore la trace à Messaâd. De nos jours, la ville qui occupe une place stratégique enviable sur la RN1, au carrefour de plusieurs wilayas, connaît une grande extension. Elle pourrait, néanmoins, prétendre à un meilleur sort pour peu qu'elle saisisse les chances de développement qu'offrent à elle les différents plans quinquennaux.