L'Association des présidents des clubs professionnels a accueilli avec un certain ravissement les dernières démarches entreprises par le MJS et les instructions données par le premier responsable du secteur, M. Hachemi Djiar, aux établissements banquiers publiques, qui visent à régler les différents dossiers lié à l'engagement de l'état dans l'accompagnement et l'assistance des clubs vers le professionnalisme. Mieux vaut tard que jamais, le président de l'association constate que “les choses commencent à avancer dans le bon sens. On a le sentiment que ça commence à bouger et que les responsables s'intéressent beaucoup plus à ce dossier important qui concerne un domaine essentiel dans notre société. J'espère que cela sera suivi par des actions concrètes et qu'on va arriver à l'établissement d'un calendrier pour la mise en application de ces mesures promises par l'Etat à même de permettre aux clubs d'avancer dans leur projet de professionnalisme”, nous a déclaré, hier, Mahfoud Kerbadj. Se dirige-t-on vers le dénouement de la crise ? Les clubs le souhaitent vivement et attendent surtout de voir les belles promesses qui leur ont été faites depuis le mois de juillet concrétisé sur le terrain. “Il n'y pas du tout lieu de parler de crise entre les clubs et les pouvoirs publics. Ce ne sont nullement nos adversaires, encore moins nos ennemis. Nous sommes tous concernés par ce grand projet de professionnaliser et la réforme de notre football qui nous tient à cœur. Que ce soit le MJS, la FAF, la LNF ou les clubs personne ne peut se passer de l'autre pour espérer atteindre nos objectifs. Nous sommes des partenaires et non pas des opposants. Nous devons tous parler le même langage. On doit organiser nos rangs, car la réforme de notre football doit passer par l'amélioration de la situation des clubs. Nous ne sommes pas des hors-la-loi et on ne fait nullement dans le chantage. Je peux vous dire que si on voit une réelle volonté pour débloquer la situation, si d'ici la reprise du championnat des choses seront faites, pourquoi aller vers le boycott”, souligne-t-il encore. Les responsables du ministère de la Jeunesse et des Sports ont prit attache, pendant le week-end, avec le président de l'association pour faire le point, suite à la réunion ayant regroupé jeudi le MJS et les banques visant à assouplir et avancer les procédures d'obtention du crédit de 10 milliards de centimes. Légaliste, Mahfoud Kerbadj demande l'application de la loi. “On ne demande pas la lune, mais juste l'application de la loi de finances qui prévoit, entre autres, que c'est au Trésor public de présenter des garanties pour que les clubs puissent bénéficier de ce crédit. Ce qu'on réclame, c'est l'application de ces textes de loi”, précise-t-il encore. Le ministère a également accepté la proposition faite par Kerbadj au sujet de l'acquisition des bus. Un don d'un milliard de centimes sera accordé aux clubs pour l'achat du bus de son choix, quitte à rajouter de son propre fonds, en justifiant cet investissement. “Vous voyez, cela prouve que lorsqu'on s'écoute, on peut trouver des solutions. C'est un problème de réglé. Je trouve que c'est une décision judicieuse. C'est plus simple et ça va nous faire gagner beaucoup de temps”, indique-t-il. Par ailleurs, le ministère de la Jeunesse et des Sports est également rentré en pourparlers avec les autorités locales au sujet des parcelles de terrain qui seront mises à la disposition des clubs professionnels pour la construction de leur propre centre de formation. En dehors de la capitale, le problème ne risque pas de se poser, à condition que les autorités de wilaya adhèrent aux directives de l'Etat dans ce sens. Il n'en demeure pas moins qu'à Alger, la situation pourrait s'avérer plus compliquée en raison de l'indisponibilité des assiettes de terrain. “C'est un argument qui, à mon sens, n'est pas valable. Car je pense qu'on peut faire la même chose pour le terrain réservé à la construction du nouveau stade de Baraki. Il est vrai qu'à Alger, il y a un manque de terrain, mais il y a aussi des terrains agricoles qui ne sont pas exploités et qu'on peut reverser dans les biens du domaine. Le MJS peut récupérer ses petites parcelles de terrain comme elle a fait pour, je vous les dis, le stade de Baraki”, préconise le président du Chabab comme solution.